Ali El Hadj Tahar
Al Jazeera, propagande, mensonges, désinformations, trucages, faux- témoignages, mises en scènes et reportages bidons filmés dans ses
studios ?
Cette chaîne des dictateurs du Qatar est ici rudement mise en cause par un journaliste algérien.
Verra-t-on les médias français investiguer sur Al Jazeera dont les émissions arrosent les pays arabes et influence les pouvoirs politiques
occidentaux ?
Notre presse, si prompte à transformer en « caudillo » un président Chavez, qui a soumis son pouvoir à plus de 15 élections, qui récupère pour
son peuple l’argent du pétrole, nous dira-t-elle que l’émir du Qatar est un dictateur moyenâgeux ? Que c’est une honte pour la France de voir tant des ses journalistes, intellectuels,
artistes, sportifs, hommes politiques accepter les cadeaux sonnants et trébuchants de ces despotes ?
Voir : http://www.legrandsoir.info/le-jour-ou-jean-daniel-entre-aut...
www.legrandsoir.info/Quant-Plantu-recoit-une-dotation-d-une-...
La base militaire états-unienne d’Al Aydid, qui a servi dans la guerre contre l’Irak, protège les tyrans d’un Qatar (où le sort des femmes, des enfants jockeys de 6 ans (jusqu’en l’an 2005 !) et des travailleurs étrangers compte moins que des dattes). Le Qatar, lui, veille à ce que le printemps arabe ne se trompe pas de pays. Pas touche aux émirats, au Bahreïn, à l’Arabie saoudite...
Le Grand Soir
Dès sa création, Al Jazeera était une chaîne de propagande « islamiste » : elle prend ouvertement parti pour les extrémistes algériens du FIS. Plus tard, elle fera même un sondage sur « l’opportunité ou non » des attentats d’Alger de décembre 2007, d’où la fermeture de son bureau dans notre capitale [Alger].
Ouvert le 20 novembre 2006, le bureau Al Jazeera à Rabat est fermé le 20 octobre 2010, à cause du temps d’antenne accordé à l’opposition marocaine, notamment islamiste. Agacés par l’activité subversive de cette chaîne, l’Irak, le Koweït, le Bahreïn et l’Autorité palestinienne ont aussi fermé son bureau sur leur sol tandis que la Tunisie (2006) et l’Arabie Saoudite (2003) sont allés jusqu’à rappeler leurs ambassadeurs au Qatar. Outre la désinformation et l’instrumentalisation de l’opposition islamiste dans les pays visés, la chaîne dispose d’un imam de service, un wahhabite notoire, un théoricien de la fitna.
Propagateur du fiel islamiste, Youssef Al-Qardaoui a encouragé les terroristes de l’AIS et autres GIA, et ce, pendant des années. Le 21 février 2011, il a exhorté les Libyens à se rebeller contre Kadhafi, osant appeler au crime : « Si quelqu’un de l’armée libyenne peut tirer une balle sur Mouammar Kadhafi pour en débarrasser la Libye, qu’il le fasse ». Puis il a salué sa mort, comme il a conseillé à Zine El-Abidine Ben Ali de « dégager », exhorté les Egyptiens à la révolte, disant : « Je conseille au président Moubarak de partir, qu’il quitte l’Égypte », ensuite il a carrément appelé à l’assassinat de Bachar El-Assad et d’inciter les « musulmans » à aller faire le djihad en Syrie »…
Par contre, il a préconisé la patience au peuple palestinien et demandé aux musulmans de ne pas aller en Palestine ! Il a aussi condamné les révoltes à Bahreïn qu’il a qualifiées de sectaires, d’autant que l’émir du Qatar et le roi d’Arabie Saoudite venaient d’envoyer des renforts pour mater la rébellion de Manama ! Aucun journaliste et encore moins un imam, fut-il Al-Qardaoui, ne peut dire des choses aussi graves sur des ondes sans autorisation du plus haut niveau de la hiérarchie : les fatwas de l’imam sont édictées par l’ordonnateur de tous les crimes liés au « printemps arabe »,l’émir Hamad du Qatar. Couplées aux fatwas et aux appels au crime, la propagande, le mensonge et la désinformation n’ont pas de limites pour Al Jazeera qui va jusqu’à créer de faux massacres : celui attribué à l’armée libyenne va immédiatement engendrer la réunion du Conseil de sécurité et l’adoption de la résolution 1973 autorisant l’ingérence de l’OTAN. Il y eut aussi la mise en scène dans les studios d’Al Jazeera d’une fausse prise de Tripoli, trois jours avant la chute de la capitale libyenne. Questionné à ce sujet, Abdel Jalil, le chef du CNT, a avoué que c’était « une ruse de guerre ». Une ruse filmée dans les studios d’Al Jazeera ! La propagande et la désinformation en guise de ligne éditoriale, le canal qatari (tout comme France 24, Euronews ou CNN) n’était plus un observateur mais partie prenante du conflit libyen.
La chaîne de la désinformation et du crime.
S’agissant de la Syrie, les mises en scènes, faux témoignages, trucages ou attributions à la crise syrienne,de vidéos filmées dans d’autres régions du monde, sont innombrables. Un véritable studio fut créé au Qatar, suivi d’un autre en Arabie Saoudite, pour faire des images pré-enregistrées dans le but d’accabler Damas, tandis que le procédé du trucage sur tout support (vidéo, photo, documents) sera développé. Par ailleurs, des terroristes feront office d’envoyés spéciaux, parfois sans même être sur place. L’un de ces terroristes a été arrêté par l’armée syrienne et a avoué sur la chaîne Syria qu’il avait également fait de faux reportages depuis Tripoli (Liban) pour Al Jazeera (et avec sa complicité) en faisant croire aux téléspectateurs qu’il se trouvait à Homs ou à Alep en attribuant à l’armée syrienne les « bombardements » qu’il commentait ; alors qu’il s’agissait de bombes que les terroristes faisaient exploser et filmer de loin avec, au premier plan, des pancartes indiquant la date et l’heure au moment même de l’explosion !
Malgré toutes ces tactiques de désinformation, Al Jazeera et tous les médias arabes ou occidentaux à la solde de l’OTAN ont été contrés par les chaînes syriennes qui les épinglaient chaque jour avec des faits et des reportages montrant la barbarie des terroristes qui attribuent leurs horreurs à l’armée régulière. Sous la férule qatarie, la Ligue arabe a alors décidé de fermer le signal des télés syriennes sur Nilesat et Arabsat, le 6 septembre 2012, ce qui montre le mépris de ces valets arabes pour la vérité et pour leurs propres citoyens. Sans la nommer, le ministre syrien de la Communication a accusé Al Jazeera de commanditer des massacres et des crimes, avec des nombreuses preuves à l’appui qui seront portées devant un tribunal international compétent. Al Jazeera est devenue un quartier général du crime. Pendant que le Qatar abritait la base américaine d’El-Oudeïd responsable de toutes les opérations contre l’Irak dès 2003, Al Jazeera critiquait l’invasion américaine. Pendant qu’Al Jazeera se la jouait sensible à la cause du peuple martyre, Hamad ouvrait à Doha un bureau israélien pour le commerce. Pendant que les sionistes créaient des colonies en territoires palestiniens, Benyamin Netanyahou accompagné d’une forte délégation israélienne faisait une visite à la chaîne Al Jazeera en 2010. Pendant que Tsahal tuait même des enfants, Hamad rencontrait Tzipi Livni, la ministre israélienne des Affaires étrangères… Depuis sa création, Al Jazeera est un organe de manipulation des foules et non pas un moyen de communication : son soutien à la cause irakienne était hypocrite car le Qatar offrait aux Etats-Unis trois bases d’où partaient avions et ordres de bombardement. Le slogan « Le point de vue et le point de vue contraire » est usurpé car les thèses et opinions dominantes sont celles des islamistes. Subtile, la ligne éditoriale ne laisse pas transparaître un point de vue extrémiste mais les plateaux pullulent d’opposants islamistes et, dit-on, au moins 50% des journalistes de la chaîne appartiennent à la secte verte, à commencer par celui qui a été son DG pendant sept ans, le Palestinien Wadah Khanfar.
Cette ligne apparaît aussi à travers les attaques contre des pays modernes et les autres cibles que l’émir Hamad met dans son viseur, en prétextant la liberté de la presse. Al Jazeera ratisse large : les islamistes y trouvent leur compte autant que les opposants manipulables, les opportunistes et les extrémistes de tous bords. Elle est devenue l’outil essentiel d’une politique extérieure caractérisée — surtout depuis l’arrivée de Hamad au pouvoir et même bien avant — par l’ingérence et l’exportation du wahhabisme et de son pendant djihadiste ; une politique étrangère qui allie hégémonie militaire, force économique et présence médiatique pour conquérir les esprits.
La théorie des dominos en commençant par l’Algérie.
Depuis longtemps, les Occidentaux soutiennent les islamistes, et cette fois-ci, ils ont trouvé l’argument imparable : « Ils ont le vent en poupe », disent-ils. « Les pays du Golfe ont changé ; les pays de cette région s’adaptent à la globalisation et cela se traduit par des transformations intérieures compatibles avec les traditions arabo-musulmanes », disait déjà l’ancien secrétaire général de l’OTAN, Jaap de Hoop Scheffer, au Qatar en 2005.
Les Algériens connaissent la collusion de l’Occident avec le terrorisme islamiste depuis 1993, lorsque les officiels occidentaux ont d’une seule et même voix soutenu le parti FIS dissous et ses hordes terroristes, en leur offrant asile et facilités de transférer armes et finances et l’accès aux médias pour faire leur propagande criminelle. Le boycott des vols sur l’Algérie était une forme de déstabilisation contre notre pays pour l’offrir aux hordes de la « régression féconde ». Al Jazeera s’inscrivait dans cette stratégie visant à faire tomber notre pays et dont la chute aurait précipité les autres états voisins, plus fragiles, dans l’islamisme. La théorie des dominos en commençant par le plus gros morceau (l’Algérie) ayant échoué, l’Irak et l’Afghanistan seront alors placés dans le viseur, avec comme argument l’assainissement de la région à la suite de l’attentat du 11 septembre 2001, attentat survenu comme par hasard après l’échec militaire de l’islamisme en Algérie.
Et c’est un homme des cavernes qui a revendiqué l’attentat qu’aucune armée du monde ne peut exécuter sauf si elle est américaine et que les ordres viennent d’en haut. Le soutien des Etats-Unis à l’islamisme n’est pas une vue de l’esprit, comme n’est pas une vue de l’esprit le soutien de l’islamisme à l’impérialisme occidental en général et américain en particulier. La joint-venture Etats-Unis – Qatar – Arabie Saoudite fonctionne à merveille, l’ogre américain ayant compris qu’il faut partager le butin pour avoir le monde à ses pieds. Sans esprit critique, les peuples avalent les mensonges quand ils sont servis par une télévision arabe aux ordres, bien que les gouvernements occidentaux aient été plusieurs fois pris en flagrant délit de mensonge, de duperie, de déformation des faits, de manipulation de l’information et de non-respect des traités internationaux.
Les gens croient qu’une hyène peut se transformer en mouton. Et maintenant qu’Al Jazeera le dit, la pilule américaine passe mieux. Al Jazeera a pu manipuler des millions d’Arabes parce que les foules n’ont pas de mémoire. Elles ont oublié l’histoire de l’« infirmière » koweïtienne qui disait avoir vu les soldats irakiens piller la maternité de l’hôpital de Koweït et « arracher les nourrissons des couveuses et les tuer sans pitié en les jetant par terre ». C’était le 10 octobre 1990. Ce faux témoignage (de la fille de l’ambassadeur du Koweït à Washington) fut décisif pour convaincre les membres du Congrès américain de voter en faveur de l’opération militaire Tempête du désert. Certains Arabes ont vu en Saddam un monstre alors qu’il avait été contraint d’occuper le Koweït qui pompait dans la nappe irakienne sise à cheval sur sa frontière et qui, en plus, dépassait ses quotas de production, empêchant ainsi un relèvement du prix du pétrole.Ce qui a causé une grave crise en Irak et dans d’autres pays producteurs, dont l’Algérie qui s’est retrouvée en situation de cessation de paiement.
A l’âge des foules, plus le mensonge est gros plus il émeut. Pourtant, il y eut une autre invasion de l’Irak avec 1,5 million de morts cette fois-ci, mais lorsque les médias occidentaux taxent Kadhafi de tyran, les masses jubilent d’autant que l’accusation est cautionnée par Al Jazeera et de nombreux médias arabes à la solde.
Ali El Hadj Tahar