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Par Camille Loty Malebranche

 

Le monde n’a pas besoin d’empire et les empires sont par nature des protagonistes de malheurs de toutes sortes pour l’humanité, par la violence visant la domination de l’autre, le vol des avoirs et l’effacement de l’être de l’altérité. La domination prédatrice est immanente au principe premier de l’impérialisme qui ne vise qu’à l’expansionnisme par la séquestration des vies et des biens d’autrui, un principe premier qui, cela va de soit, rend la violence nécessaire et non accidentelle au comportement de l’entité impériale.

 

Tout empire vit de l’acceptation idéologique de ceux qui croient à la supériorité « naturelle » d’une catégorie d’hommes sur l’humanité. Tout empire se nourrit de la collaboration complice de ses alliés serviles qui espèrent régner avec lui sur et contre les peuples et les pays visés par l’impérialisme. Tout empire subsiste et règne en forte partie par la reddition collaboratrice de ses victimes qui l’accueillent en aliénés; plutôt que de le repousser sans merci et de l’expédier pour son arrogance asservisseuse comme il le mérite en tant qu’envahisseur et prédateur ne pouvant en aucun cas apporter le bien à ceux qu’il cible comme proies ou comme instruments...

 

L’impérialisme, délire idéologique d’hégémonie géopolitique!  

 

Entité étatique mue par le déchaînement des bas instincts criminels propres au délire de grandeur et toujours empli de la rage de convoitise auxquels il donne libre cours selon son essence systémique, un empire est avant tout un establishment étatique hégémonique qui érige les monstruosités tels le pillage, l’asservissement et la violence guerrière en normes politiques contre autrui. Car l’autrui, cet autre État, cette autre Nation, qui est réifié et instrumentalisé, est toujours la mauvaise altérité, le mauvais autre à corriger et à transformer par sa soumission et sa réification! Ainsi, tout empire pousse jusqu’au délire l’exaltation de la civilisation qu’il se figure être et pour cela, il est dangereusement, excentriquement chauvin, agressivement envahissant. Il est diaboliquement, hégémoniquement civilisateur! Et c’est faisant de l’autre sa proie, en étant prédateur, qu’il civilise. Les civilisations étant de vastes prismes générés par les miroirs institutionnels tant physiques qu’immatériels, lesquels prédéterminent la rationalité et les fictions les plus loufoques des sociétés, l’on comprend que l’action d’un empire soit toujours teinté de folies liées au délire de mégalomanie et de mythomanie primaire! Où commence la raison et où finit le délire civilisationnel?! L’activité impériale d’une civilisation nous en montre le chevauchement à travers l’écheveau de monstruosités rationnelles et irrationnelles qui en découle. Il s’agit précisément de construire la violence du vol comme idéologie pour dépouiller les humanités tombées sous sa conquête. L’empire n’est donc pas juste une puissance économique et militaire qui influence la politique internationale, non, car cela est légitime dans le jeu de force et de finesse de la politique interétatique, l’empire est une structure permettant l’expression de la crapulerie criminelle d’un establishment économique et financier séquestrant l’État pour assouvir le pire bellicisme carnassier afin de broyer les pays et peuples qu’il vise à conquérir. C’est à la fois un prédateur conquérant, un parasite avide selon les circonstances, qui dévore tous ceux qu’il accapare! Pour un empire, convoitise et vol sont érigés en mode d’idéologie géopolitique! L’empire - cette entité étatique expansionniste qui s’impose à des États indépendants dont il subvertit l’indépendance en dépendance masquée par la puissance financière et la dissuasion militaire desdits États ou conglomérat d’États qu’il séquestre, est toujours utilisé par la classe de pouvoir qui s’en sert par procuration. N’écoutez jamais la canaille de service qui prétend que c’est l’État qui, anonymement, serait impérial, non, ce sont les classes du pouvoir. Car si ces classes veulent cesser l’impérialisme en changeant de politique, l’empire cesserait d’un coup d’exister en se transformant. C’est donc une classe sale et abjecte, criminelle et crapule qui imprime à l’État sa nature impériale et assouvit par le biais de l’empire, son expression extrême, immonde, sa plus pernicieuse voracité dans les crimes de finance et de sang contre l’humanité. Une classe qui y montre son appétence criminelle contre l’humanité qu’elle perçoit comme proie, l’État impérial étant une bête invasive, avide qui tisse les toiles et pièges de sa conquête selon la cynégétique idéologique par laquelle il se définit.

 

Un empire est, il ne faut jamais l’oublier, la manifestation obsessive et l’incarnation diabolique du désir d’hégémonisme imprégnant une oligarchie obsédée par l’expansion à travers la soumission d’autrui à tout prix. Désir obsessionnel, besoin abject d’effacer les hommes, les peuples et les pays pour la gloire de la structure étatique faite empire selon le délire de pouvoir de l’oligarchie impériale dirigeante! C’est la rage dominatrice érigée en mythologie d’une identité qui se glorifierait par la domination asservisseuse de l’altérité; une forme d’infantilisme sanglant manifesté par l’arriération d’adultes qui entendent s’imposer en étalant leur gestuelle du plus fort... 

 

L’empire, cette construction mégalomane, cette démesure d’égoïsme prédateur d’une classe gouvernante qui veut par tous les moyens d’une géostratégie agressive, étendre à l’infini, au-delà de son territoire, son pouvoir, ne peut en aucun cas être légitime ou respectueux de l’humanité. Il se crée des alliés constitués par les oligarchies des pays ciblés et organise des institutions mondiales de prédation et des médias d’endoctrinement des peuples et des organes de finances permettant de subvertir l’économie des peuples, ce qui lui octroie le pouvoir d’infliger des mesures punitives afin de sanctionner les gouvernements de pays refusant son hégémonie; cela tout en ayant la haute main sur le mode commercial en vogue en ces pays. L’on comprend les billevesées propagandistes des Usa, par exemple, dans leur instrumentalisation de pays riverains de toutes puissances tendant à constituer des pôles géopolitiques! Le cas de l’Ukraine utilisée sans état d’âme, sans souci du coût en vies humaines contre la Russie, est probant! Car un empire veut toujours être le seul maître du monde, c’est le chantre macabre de l’exclusif, le spectre monstrueux du pouvoir absolu qu’il confond avec la liberté de tout faire selon ses bons plaisirs de règne! Une hubris qui prend allure de délire blasphématoire du criminel voulant se substituer à Dieu!

 

Ce n’est que par la violence plurale de la déviation idéologique du droit et du chantage de civilisation qu’un empire s’impose et domine autrui! Et cette hubris est la face de gloire factice car toxique qui motive le règne du statut impérial hautain et dédaigneux du sort des pays et peuples qu’empoigne l’ordre impérial, tout en faisant tout pour pulvériser les résistants à son hégémonie.

 

Ah! L’hubris mortifère d’une classe, si mégalomane si impassible dans sa bouffissure prédatrice, que la terre voire l’univers entier lui semblent dérisoires à ses délires expansionnistes!

 

CAMILLE LOTY MALEBRANCHE

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Tag(s) : #Monde du Concept
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