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Par Camille Loty Malebranche

 

La bonne cause émane toujours de l’engagement fort, la conviction intraitable, l’option désintéressée mais ardemment passionnée pour le bien, quelque répandu, quelque rentable, quelque populaire, quelque puissant que puisse être le mal contraire orchestré par un ordre établi; c’est la volition déterminée, l’exaltation volitive pour ce qui est juste et ascensionnel de l’humanité en l’individu et la société, l’affirmation active et agissante de la justice contre toute reddition à ce qui entrave l’élévation de l’homme ou tend à bloquer la perfectibilité humaine. C’est  pourquoi, elle (la bonne cause) trouve en soi sa récompense propulsée de ses mérites intrinsèques, auréolée de sa propre plénitude, son éclat immatériel! Sa gloire sans exhibition est dans sa noblesse inhérente, noblesse ostensible mais jamais exhibante.

 

La bonne cause ne s’assume jamais pour une rémunération, une approbation sociale, un gain exogène; non, la bonne cause se reconnaît et s’accomplit par la conviction qui porte ses défenseurs à mener et affirmer son combat comme lanterne de sa précellence, sa supériorité digne d’être arborée envers et contre ce qui a cours dans la factualité de l’action sociale civilisationnelle ou mondaine! C’est comme une nécessité sinon de correction du mauvais diffus qui ternit le monde, à tout le moins, un appel à la grandeur partout où l’ignoble prend ses quartiers avec arrogance et impudence par la culpabilité des élites minoritaires monstrueuses ou des foules majoritaires déshumanisées! Ceux qui embrassent la juste cause, savent bien que c’est précisément parce qu’elle fait avancer, par sa valeur préconisée, l’humanité dans ce qu’elle a de plus grand, et c’est pourquoi ils tiennent à la mener au triomphe et à la suprématie au profit de l’humain en dépassant leurs intérêts immédiats. La bonne cause « ne sanctifie pas toute chose » comme dit l’adage proverbial évoqué par Nietzsche dans sa magnification de la guerre, car il est quand même des voies insanes qui ternissent leur but, et le cheminant de la cause juste doit toujours éviter lesdites voies malsaines pour garder la grandeur et la sublimité de ses fins. La bonne cause sait marginaliser les bassesses qui amenuisent pour cultiver avec force et passion les valeurs qui humanisent dans un monde où les pires vices de l’égoïsme individuel et collectif massacrent l’espèce humaine montée contre elle-même dans les plus ignominieuses méchancetés. C’est le némès des seigneurs des valeurs humanisantes, qui assument la vérité intimement perçue reconnue sans jamais rien céder aux détracteurs et aux manipulateurs. Voilà pourquoi, les grandes causes pour lesquelles l’humanité se bat : la liberté, la dignité, la foi, la rédemption… vont parfois, sinon jusqu’au sacrifice - comme autrefois au temps des punisseurs despotiques exerçant leurs dictatures exterminatrices directes, sans frein institutionnel et légal - à tout le moins jusqu’à l’endurance de la marginalisation, de l’incompréhension, de l’excommunication inavouée dans notre société actuelle, laquelle, si elle n’ostracise pas crûment l’insoumis au mode de vie imposé, l’expulse du droit de vivre normalement selon ses compétences et ses mérites, lui infligeant toutes sortes de freinage institutionnel et d’affliction fonctionnelle sans en avoir l’air.

La juste cause ne peut être qu’objectivement juste et humaine dans ses intentions et surtout ses effets avérés, même si elle est fondée en conviction subjective. En aucun cas, elle ne saurait être une illumination singulière d’un individu ou d’un groupe spécialement élu et envoyé parmi les hommes pour les sauver d’eux-mêmes! C’est pourquoi en politique et en spiritualité, les pères fouettards, pontifes ou présidents qui savent mieux que tous les hommes ce qui est leur bien en s’octroyant légitimité par des sortes de forgeries essentialistes, soi disant sacrées de la religion ou de la science, doivent être écartés du pouvoir et voués aux cloaques du mépris! 

Avec la pandémie du covid19, nous avons un bel exemple de prétendue « bonne cause » une indulgence factice et agressive portée par des illuminés des collèges de médecins, des présidents, des premiers ministres et autres prophètes de la santé publique devenus cerbères bienfaiteurs de la vaccination obligatoire! Il est impératif qu’ils soient mis à leur place strictement humaine loin de ce paternalisme de surhommes punisseurs qu’ils incarnent au nom de la prétendue protection du peuple. 

La juste cause est cet uræus inestimable, cette auréole de pure grandeur qui magnifie son homme par l’action de lumière qu’elle détermine en faisant primer les valeurs de la dignité et de la bienveillance pour l’humanité.

L’élévation de l’homme ne viendra point des causes justifiées des puissants que glorifient leurs propres historiographes et hagiographes séculiers; eux qui battent la mesure du mode de vie social et décident, selon leur idéologie, de ce qui est bien et mal au gré de leur subjectivité institutionnelle égoïste défendant les intérêts mesquins des grands actionnaires de groupes industriels et financiers. Non, la bonne et juste cause est tout de qui apporte à l’homme, l’arme des valeurs de conscientisation pour son émancipation par rapport à ses propres faiblesses et de leur carcan subtilement asservisseur, telles les monstruosités d’égoïsme sacrifiant à leur arrogance dominatrice, l’être d’autrui ignoré comme sujet et conscience car réduit en objet et chose au profit de la mesquinerie dominatrice du plus fort. La juste cause la plus ascendante, la plus finie est avant tout spirituelle car elle insiste sur les dévolus et obligations de la nature humaine, rappelle à l’homme sa vocation d’homo viator ici-bas, dont la destinée comme esprit est d’accomplir son essence de fils de Dieu appelé à la déité et à l’infinitude spirituelle. Ici, il s’agit de la fin espécielle de l’homme, nous sommes loin de ces sectes eschatologiques où des prêcheurs, véritables baragouineurs de bonne aventure et de mauvaise aventure, annoncent la fin du monde à chaque évènement politique voire chaque catastrophe naturelle!

Dans un monde où le mal guette la prestance de l’homme par pulsions indues et incitations infectes, la première bonne cause, c’est de cultiver le bien par tous les conatus humains et toutes les grâces divines soutenant notre bon engagement. Car s’il faut cultiver avec détermination radicale, volontariste le bien pour qu’il vienne et devienne notre posture mentale et comportementale, le mal, lui, n’a besoin que de notre passivité, en immonde intrus opportun, infection opportune inorganique, immatérielle accablant l’esprit! C’est pourquoi l’homme conscient de sa quiddité métaphysique, son eccéité par delà la chair et le sang, sait que ce qu’il doit apprendre à conquérir, c’est soi-même grâce aux justes jalons spirituels que porte tout humain ici-bas au plus profond de l’esprit qu’il est, même si l’écrasante majorité n’en a pas conscience. Dans un monde, empire de la canaille, royaume de la racaille, paradis des scélérats qui mènent abjectement l’écoumène en érigeant les pires bassesses et mesquineries en ordre planétaire et système idéologique pour la société déshumanisée, seuls restent à l’homme, la volonté et le pouvoir inexpugnable de vivre dans la justesse de sa vérité. Une mission à vie pour les impavides de la conquête de soi!     

La cause supérieurement bonne de tout homme, c’est celle de sa propre humanité à cultiver par pensée et par action à travers la sagesse intemporelle des révélations de l’enseignement divin de la vocation et du destin de l’homme.

Que ta cause embrassée, en quelque champ où elle s’inscrit, soit en accord avec les valeurs suprêmes qui servent d’échelle à ton ascension humaine permanente dans l’être et selon l’esprit! Car c’est ta mission ici-bas, ta gloire pour l’éternité, ta contribution au bien tel que tu le communiques en exemple et héritage à l’humanité!

Que ton essence plénière, ton humanité accomplie, soit ta juste cause prioritaire! 

En vérité, si l’homme comme créature n’est pas et ne saurait être cause de soi, car Dieu seul étant autogène est causa sui, la mission de l’homme en route ici-bas, est d’être cause pour soi, coureur et conquérant conscient du juste devenir.

Juge bien avant d’assumer une cause et de la faire tienne; juge en toute lumière pour que ta cause assumée soit juste, sinon, c’est ta cause qui te jugera et te déchoira!                 

CAMILLE LOTY MALEBRANCHE

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