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Par Camille Loty Malebranche

 

Dans le monde immédiat des soi disant humains qui habitent cette planète terre, où les hommes sont si sauvages et si lâches ne croyant qu’à l’usage de la force, ne s’en prenant qu’aux pacifiques, ne respectant que la potentielle violence de plus évidemment forts qu’eux, capables de leur faire subir les conséquences de leur bestialité primitive inavouée, seule la force dissuasive protège. Les hommes en leur écrasante majorité n’ont pas atteint le stade d’humanité suffisante pour l’abandon de la dissuasion. Depuis les petites crapules minables qui font du bullying à l’école jusqu’à ces chefs d’État qui envahissent les plus faibles mais respectent les forts, l’humanité n’est que lâcheté agressive des charognards de la violence contre les pacifiques non pugnaces et les faibles.

 

La dissuasion est essentiellement la monstration de la puissance et du pouvoir de contre-offensive qui démontre à l’ennemi, hors de tout doute raisonnable, quel désastre fatal, quelle conséquence lugubre il encourrait, s’il osait attaquer. La dissuasion convainc l’autre de son infériorité de posture. La dissuasion constitue la méthode du sans coup férir de l’autoprotection propre à la stratégie du pouvoir de défense par la capacité de contre-attaque; il faut ici rappeler que l’autre aspect de la stratégie, c’est la discrétion qui, elle, vise l’offensive, le combat. La dissuasion se fait par les plus forts ou à tout le moins les plus fins au plan diplomatique et idéologique ayant des armes ou des armures (armes offensives et défensives) et l’art de l’ostentation efficace pour mieux en assurer l’évidence terrifiante pour l’importun qui oserait tenter d’attaquer alors que la discrétion stratégique sied soit aux chasseurs qui y évitent la fuite de leurs proies visées, soit aux moins forts moins bien armés, qui étayent en silence et en cachette leur défense ou attaque non frontale, leur plan de contre-offensive par l’effet de surprise aux agresseurs contre qui les parures ostentatoires de la dissuasion seraient vaines. Il est des degrés de dissuasion et celle-ci n’est pleinement efficace que lorsque l’arme et l’armure à disposition du dissuadant est hors de portée de l’importun potentiel.

 

Le bon dissuasif fait trembler sans coup férir, telle une brindille dans le vent, l’agresseur qui voudrait le cibler. S’il est une nomothétique de la dissuasion, c’est qu’elle rabroue l’agresseur jusque dans son mental d’agresseur, sa logique agressive voire son réflexe d’agression.

 

Entre grands États dotés d’armes stratégiques, la dissuasion se résume dans l’équilibre de la terreur. Logique déplorable mais indispensable pour des pays face au bellicisme sans foi ni loi de leurs rivaux. Que serait la Russie ou la Chine face aux étasuniens sans leur arsenal nucléaire? Le bellicisme est aussi la lâcheté agressante de certaines puissances qui nous montrent combien la dissuasion est incontournable à la protection. Un bellicisme lâche que Georges W. Bush et Nicolas Sarkozy, deux minables rebuts du crime d’agression d’État, deux monstres emblématiques éhontés de la manipulation de l’opinion, ont respectivement porté au macabre le plus lâche, le plus honteux quand ils ont entrepris d’envahir l’Irak et la Libye selon leurs grossières arguties de protection des peuples et leurs fallacieuses accusations des dirigeants. Hélas, les présidents d’empires voyous transforment la politique extérieure de leur pays en matrice abyssale de mensonges, en repaire de menteurs manipulateurs, bellicistes et criminels

 

Pour les petits États, la bonne politique dissuasive, c’est d’avoir une force d’autodéfense, une diplomatie intelligente et des alliés fiables tant économiquement diversifiés que militairement forts. 

 

L’art de la dissuasion est en quelque sorte, de transformer l’agresseur en cible soit par la supériorité de force ou la justification morale de sa position par rapport à lui clairement démontré, désavoué comme vil agresseur en ses motifs. La dissuasion militaire est si importante qu’elle est l’une des bases de la stratégie des puissances entre elles. Mais il est aussi la dissuasion idéologique d’État qui passe par les organes de répression et constitue comme l’autre part qui équilibre les organes de persuasion de l’État orchestrant son pouvoir. Tant est la nature du pouvoir d’État, tant va la posture juste ou manipulatrice de la dissuasion sociale.

 

Un empire, un establishment, par exemple, est toujours manipulateur, la manipulation est immanente à la nature prédatrice car tout prédateur doit se camoufler, donc tromper pour agir. Nul empire ou establishment ne peut donc s’avouer prédateur et dire aux États visés par sa prédation impérialiste, qu’ils sont ciblés comme proies! Et cette forme de prédation se retrouve à l’intérieur de sociétés clivées, orchestrée par la classe du pouvoir selon la logique de la domination de celle-ci (la classe dominante) qui doit laisser croire aux classes dominées qu’elles sont intégrées dans la société au même titre qu’elle - classe restreinte du pouvoir économique déterminant les choix politiques de l’État et le mode de société - par la houlette magique du droit officiel garanti selon la "justice" de l’État!

 

À l’échelle axiologique, la persuasion, c’est d’être sûr de la justesse tant logique que morale de ses valeurs et en spiritualité, la foi est bien plus que toute persuasion car ancrage fusionnel en Dieu, une imparable puissance qui dissuade toutes forces contraires que la Foi spirituelle met immanquablement en déroute sans coup férir. Car Croire, c’est se réfugier en Dieu et donc vivre hors de portée de la défaite. Dieu n’a ni ennemi ni opposant car lui-même et lui seul permet l’existence du mauvais auquel toutefois, il ne soumet pas les siens malgré cette vallée d’épreuves qu’est ce monde.

 

Dissuader l’aliéné idéologique.

 

La dissuasion de l’aliéné idéologique, généralement sot agressif - l’aliéné idéologique, étant l'Imbécile régnant par la sottise qu'il érige en empire et vision - aliéné idéologique constituant une sous-espèce proliférante très répandue en société, passe par l’impassibilité méprisante qui le renvoie à son infériorité, sa dédaignabilité. Le raciste, l’impérialiste, tous les essentialistes du pouvoir doivent, eux, affronter la dénonciation intraitable de leurs prétentions et l'inexorable violence défensive polymorphe des catégories humaines ciblées par leurs plans de domination, catégories qui ne doivent jamais accepter à être victimes consentantes.

 

Dissuader les tarés de société…

 

Sur la dissuasion au sens social à l’échelle individuelle, je dis à tous ceux qui savent bien faire dans leur domaine et qui font bien ce qu’ils font tout en poursuivant le bien, la plus grande force de dissuasion dont vous disposez contre les envieux, les jaloux, les dénigreurs, les freineurs et tout un système social mesquin, c’est de continuer, de persévérer dans le bien de votre savoir et savoir faire. Dissuadez la canaille négative par l’action positive de votre finesse agissante, votre splendeur d’esprit par l’essor sans cesse élevé de l’intelligence et la pureté de sentiment.

 

Dissuasion métaphysique des protagonistes du mal.

 

Dissuader les vecteurs du mal, c’est apprendre par sa posture d’humanité assumée selon les valeurs intrinsèques fortes, à affirmer le bien en dédaignant tous les décors et les fausses grandeurs d’un ordre du monde bêtement de confusion par son insanité masquée en culture et bienséance idéologique trompeuse jusqu’à le réduire au blêmissement et à la défaite de ces faux appas de séduction qui appâtent le grand nombre.

 

La dissuasion spirituelle et morale est une attitude mentale de certitude par la foi et la confiance en Dieu qui affirme le bien en Dieu et méprise le mal sous toutes ses formes, dédaignant le méchant et ses manigances de méchanceté, sachant que l’affirmation du bien en Dieu et le mépris du mal, met en œuvre la toute-puissance divine en faveur du croyant et anéantit toute prétendue force du mal. La dissuasion spirituelle est donc une métaphysique sûre, intraitable de la victoire. Se prémunir contre toute attaque en se réfugiant en Dieu, en fixant son attention sur le Bien que Dieu garantit au croyant malgré les épreuves heureuses ou difficiles de toute vie d’homme.

 

La dissuasion métaphysique est l’articulation de la force spirituelle de la foi et de sa finesse qui consiste à fixer Dieu intérieurement sachant que sa Volonté est de vivre en l’homme qui croit. À fixer Dieu et Dieu seul par l’attention spirituelle, le malin ce damné de l’abomination, ce reliquat de la déchéance avec ses déchets des abîmes, ses salissures mondaines qui entraînent les foules, disparaît à jamais pour l’Homme de Foi.

 

CAMILLE LOTY MALEBRANCHE

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