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Par Camille Loty Malebranche

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Il nous faut arriver à comprendre que l’écrasement d’autrui que permet une quelconque prédominance, n’est pas de la supériorité mais de la dénaturation déshumanisante du sens de cette prédominance.

 

La violence négative ou létale - celle qui n’est pas l’expression des forces de vie en nous contre les maladies contre les agressions extérieures et contre nos propres tendances néfastes où nous nous travaillons pour nous accomplir - est de deux modalités insidieuses, la structurelle et l’immédiate. La violence structurelle, celle des institutions qui façonnent l’asservissement des majorités par les minorités, est le lot quotidien quoique parfois inconscient de ceux qui la subissent. Le planteur de coton africain le plus souvent ignore pourquoi lui, le rude travailleur, est si pauvre alors que le spéculateur boursier de wall street qui fixe le prix du même coton, l’augmentant ou le dévaluant au gré des spéculations, est richissime! C’est une violence partout semée dans les institutions sociales et internationales où une minorité détient le pouvoir et les privilèges. Nulle classe, nul groupuscule ne s’érige dominateur social sans violence structurelle. Et, bien entendu, il est la violence immédiate, celle directement faite par la canaille pour se prouver sa force. Depuis le policier qui bat le simple citoyen pour se convaincre supérieur jusqu’à l’imbécile moins que rien qui administre un coup de poing au plus petit que lui alors qu’il ne le ferait pas à un individu du même poids, la violence immédiate est la preuve de la lâcheté primaire de la cohue innombrable d’improbables humains qui infestent la terre.

 

La prépondérance par la force, le règne par la violence telle qu’elle est universellement consacrée sur la planète par la bêtise sociale des humains, est le pire obstacle à l’humanisation de l’homo sapiens. Pour des êtres porteurs de sens et dotés d’une conscience juge, le mésusage des facultés et avantages adonnés au mal d’autrui ne fait que montrer l’inaptitude au dépassement de soi. Le loup qui dévore un bébé humain ne devient pas supérieur à l’espèce humaine « vaincue » sous ses crocs, ledit loup n’y montre que sa bestialité pulsionnelle, son animalité lupine naturelle…

 

La force utilisée comme pouvoir amenuisant d’autrui est haïssable et dégradante. D’abord, la simple force physique mésusée, car dès ce stade purement animal des organismes se disant êtres humains, cherchent pouvoir et domination; je vois ici la férocité de certains adultes contre des enfants, la cruauté du violeur contre sa victime, les sévices du soudard infligés au désarmé...

 

Au capharnaüm délirant de la rage de pouvoir, s’il faut revenir à la violence structurelle, les soi disant humains n’ont pas fini de mettre à point leurs formes efficaces d’humiliation et d’extermination de leurs semblables. Moyens qui, au niveau des relations internationales, se focalisent macabrement sur l’économie prédatrice et le militarisme. (Nous y reviendrons prochainement).

 

Pour clore provisoirement, je dis que l’homo sapiens, malgré ses prétentions de supériorité, de stade avancé d’humanité, continue de présenter les mêmes tares animales primitives des espèces bestiales orchestrant pulsionnellement la loi de la jungle, la primauté macabre atavique du plus fort. Comme le prédateur et sa proie, il s’agit aujourd’hui encore en notre monde et en nos sociétés de dominer l’autre par la force plutôt que de se faire valoir par une expression des valeurs profondes et humaines. Cet abandon au plus facile, je cite, la sauvagerie de la force, délie le mental des multitudes peuplant cette planète des exigences du travail ontologique de soi. Quand les hauteurs sont niées, alors c’est le nivellement par les bas-fonds qui s’impose : il faut toujours travailler à l’affaiblissement d’autrui, même en arguant du contraire, pour régner fangeusement à ses dépens.

 

Frilosité et peur d’être dans un rapport où les qualités intrinsèques, les hauteurs seules font la différence, la plupart des hommes et leurs sociétés inventent toutes formes de moyens abyssaux et méphitiques pour écraser leurs semblables pris systématiquement pour rivaux et cibles afin de cautériser leur propre balafre de manque d’être, tentant aberramment de combler par le leurre du paraître puissants, leur douloureux abîme... Jy reviendrai.

 

CAMILLE LOTY MALEBRANCHE

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Tag(s) : #Monde du Concept
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