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Par Camille Loty Malebranche

 

Je vous présente cette brève traitant du sujet de la sexualité sur internet, en réponse à la question-débat proposée par Newsring.fr: «l'internet a-t-il libéré le sexe?»

 

 

Le sexe sur le web, peut-être rester sain s'il est accuilli mûrement comme virtuel et compense au manque voire la privation d'érotisme dérivant de la routine et de la solitude. Mais les excès le rendent dangereux pour les tempéraments faibles pour qui il n'est pas justement un jeu de plaisir. Toutefois, l'explosion du sexe dans le cyberespace tient non pas de l'érotisme sain mais du sexualisme, c'est-à-dire du dessein insidieux de l'idéologie du pouvoir, à rendre les individus dépendants des excentricités sexuelles, leur créant ainsi une polarisation d'intérêt qui leur donne l'illusion de la liberté en leur engendrant un besoin insatiable à assouvir à répétition tout en les désintéressant de penser sur les grandes abominations des choix politiques de l'État. 

 

La culturalisation sans borne de la sexualité est une porte ouverte aux sollicitations idéologiques multiples où les tenants des tendances les plus immondes, font tout pour rendre idéologiquement les rapports et expériences sexuels les plus au-delà des limites, normaux et légaux.

 

L’être humain parce qu’il est libre, doit dépasser les dérives tendancielles de la sexualité-limite cette sexualité guettant le plaisir partout au corps, pour vivre décemment son éros, sa puissance libidinale. La maîtrise de la sexualité est en fait un défi pour qui veut vivre humainement loin des infrabestialités que l’on voudrait nous imposer sous prétexte que tout respect du champ sexuel et de sa naturalité, est du naturalisme antiscientifique voire désuet ou religieux. 

 

L'excitation de la libido, si elle pousse à l'acte sexuel proprement dit, efface le côté transcendant de toute sexualité humaine vraiment satisfaisante et porte une appétence servile à la répétition mécanique des rapports sexuels sans lendemain et sans humanité.  L’internet  incite au « sex borderline » (sexualité limite) où il convie à tout essayer avec le corps dont toutes les parties, tous les orifices sont susceptibles de quête fébrile de jouissance selon un mode hédoniste vilain et haïssable.  Pour ceux qui ne savent choisir leur sexualité et à qui des pervers de tout acabit chante que tout respect de son sexe et de sa nature mâle ou femelle chez l’individu, est du naturalisme frustrant le plaisir, l’internet peut être carrément un puits corrupteur de dévoiement qui fait des parties du corps un égout sexualiste ouvert à tous les vices…   

 

Le flot de la sexualité sur le web est avant tout un choix idéologique pour débiliter les foules. De fait, malgré toute cette communication paroxystique par le virtuel, sévit l'incommunication dans la société réelle; et la seule chose qui libère le sexe, l'amour avec le partage respectueux de soi entre amants, n'existe pratiquement pas au niveau du déferlement du bas-ventre auquel invite surtout l'internet du sexe. En fait, il est une véritable volonté de réduction de la réalité humaine à l'animalisation par l'assouvissement des plus basses pulsions. Le sexe libéré sera, lorsque les humains auront dépassé le simple instinct pour vivre la plénitude du sentiment et du partage.

 

Une chose est la libération du désir, mais en aucun cas, l’homme ne devrait laisser mollement libre cours à ses plus bas instincts, car l’animal humain est aussi un esprit qui doit dépasser l’horizon des protubérances et orifices de son corps pour être pleinement digne de sa nature profonde!

 

Le culturalisme sexuel qui voit, décrie en toute moralisation sexuelle, incursion religieuse et désuétude morale, tout en abolissant l'espace du vice qu'il intègre comme normal en éliminant les limites naturelles, pour proclamer la sexualité totale, a ouvert une boîte de pandore éroto-libertaire, où l'humain du 21ème siècle se fait prendre au lasso de son propre corps devenu objet du plaisir tortionnaire qui le transforme en sous-produit hédoniste de ce dont il voudrait être le maître jouisseur!

 

 

CAMILLE LOTY MALEBRANCHE

Tag(s) : #Monde du Concept
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