La promiscuité: insanité dans le social et la politique…

Par Camille Loty Malebranche

La promiscuité est la corruption de l’intimité et l’altération de l’unité idéelle, de l’accord d’intention entre humains équilibrés. La promiscuité se corse toujours dans la dégénérescence et la déviance putréfiante de ce qui est noble, élevé et mélioratif en pratique obscène, en salissure complice d’acolytes, en chose immonde dégradante. La promiscuité est le cloaque où se consomment entre d’improbables humains, compères d’abomination et de débauche, les pires forfaits et amenuisantes infamies imaginables.

La promiscuité idéelle, quant à elle, fignole artificiellement un indifférentisme intellectuel manipulateur standardisant afin d’abolir les justes distanciations qu’impose le sens. C’est de cette dernière que descendent tous les amalgames herméneutiques et associations logiques factices rencontrés dans les idéologies. C’est de la promiscuité idéelle que vient cette autre promiscuité constatée dans la politique courante des partis avec leurs arguties de fausses différences sans effet dans leur égale prostitution au capitalisme, leur soumission platement paritaire à l’ordre capitaliste du monde.

Les deux lieux les plus propices à la promiscuité, les plus pollués par elle, sont la sexualité et la politique politicienne. Dans la première, la saleté, la maladie infectieuse, la puanteur ponctuent l’impureté de ces galvaudages ou dénaturation de l’intimité génitale. Quant à la seconde, la politicienne, elle est l’espace de la malpropreté arrogante, des charognards du consensus sale, parce qu’extrême et contre-nature, le fait des monstres anthropomorphes qui abandonnent leur humanité à la montagne abyssale des compromissions et complots de tous ordres, de l’hypocrisie morbide avec l’ignoble sourire des mensonges criminels contre les peuples. Naturellement, il y a la vraie politique, mais elle est recluse dans les marges par la préséance de l’inféodation prostituante des puissants partis politiques qui lancent leurs singes-acrobates à la proue d’une scène politique que le simpliste votant croit pouvoir influencer par son bulletin de vote. En fait, ce qui intoxiquerait même des saprophytes voraces, semble choyé parmi de soi disant hommes et qui plus est, des dirigeants occupant l’espace public des États par eux kidnappés pour gruger et égruger les nations.

 
Comme en sexualité où la promiscuité n’est jamais de l’amour mais assouvissement vil des bas instincts, les plus bestiaux, en politique politicienne, les promiscuitaires politicards, abîmes d'indignité, ne croient strictement en rien. Sans idéal et sans vision, ils défendent leur intérêt mesquin et malsain, qui est de bien servir en prostitués, leurs maîtres créateurs aux dépens des peuples. La promiscuité politicienne dans le social, est sans doute la chose la plus agressante et déviante car en elle, les politicards serviles et félons, infligent aux peuples via l'État, l'infamie de leurs patrons oligarques sans souci des majorités souffrantes.

L'opportunisme, avec ses cécités éthiques délibérées pour atteindre ses buts les plus sordides, est en politique et dans les relations d'intérêts en général, l'insanité originaire des connivences promiscuitaires, principal terreau fertile de toute promiscuité idéelle et morale.

CAMILLE LOTY MALEBRANCHE

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Comments

[Isabelle]

Dans les cas pris en exemple en vue d'illustrer l'insanité liée à la promiscuité, c'est-à-dire ce mépris de l'intimité et de la reconnaissance de la valeur intrinsèque des personnes et des choses éminemment humaines, il est à noter que toujours l'absence de respect de l'autre ou des autres et de soi est évidente;
Seule la volonté ferme de privilégier l'essentiellement imprenable et inviolable des êtres -au plan privé comme au plan collectif, individuel et social- est à même de garantir la salubrité des rapports entre les hommes et de nous prémunir contre les risques multiples de corruption en tous genres.

[CLM]

Tu as tout dit, chère Isabelle.