Par Camille Loty Malebranche
Tourbillon de paille
Illusion de sens des vénaux aphasiques
Tuile en barbelés et treillis
Herses de soudards hégémoniques
Face subjectile des projections d’astres morts!
Tourbillon du sang qui tourne
À l’entonnoir carnassier de l’histoire
Monticules de tertres mortuaires
Où gît une société fantôme
Tourbillon de larmes dans l’humanité endolorie!
Ah! Que le monde est douleur
Dans l’antre des dénaturations!
Et pleurent les amis de l’Humanité désertée!
Humanité piétinée, conspuée, pulvérisée au gré des déviés au pouvoir
Humanité, Cause supérieure qu’abandonnent des hordes de prétendus hommes!
Tourbillon de guerre pour des vétilles
Et la rage des conquêtes vaines
D’une espèce qui oublie que la seule quête saine,
Est la permanente conquête de soi.
Tourbillon de feu pour quelques mines, quelques sous
Les sous-humains reniflent leur rêve vide,
Avides de faux règne
Faméliques des restes de leur être égrugé,
Signent l’effacement de l’humanité pour un phylum de pure déchéance!
Sous-Humains, nom de code d’un embranchement d’atypiques
Qui bâtissent leur joie, leur gloire insane sur la souffrance planifiée des humains!
Si cruels que l’existence elle-même s’effraie d’être prise en leur carcasse!
Tourbillon d'agitations de carcans organiques
Spectres vidés, émaciés du bas-fond des villes, fossés des palais
Déchetterie fétide que cachent des mirages de décor
Et les mirifiques baragouins des bourreaux catatoniques
Rois d’horreur coiffés d’or par surcroît de masquage,
Ah! Excès de mascarade et vacuité d'essence!
Adieu lâche et débile de mufles à l’appel des sommets!
Tourbillon de fumée méphitique
Des débris de ce que fut l’humain
Ruine de l’être volontaire de sens.
Non sens coupable des tortionnaires insensibles
Vilenie des humanoïdes inintelligibles que la sagesse lassée
Ne veut plus se fatiguer à intelliger dans les mers opaques
Des noyades sans fin aux fosses des contre-natures
Qui tuent l’Esprit, ignorent hauteur et profondeur humaines.
Tourbillon morbide de chair mécanique
Sexualité machinale dopant au narcotique des corps
Qui fuient impavides et froids leur solitude
Dans la singerie de ce qui fut l’amour
Corps inaptes au sentiment
Dépouilles agitées de nerfs, sans âme ni vie.
Déshumanité méconnue de la cohue malade, choisissant l’inconscience!
Aboulie délibérée que mime une créature démissionnaire...
Déshumanisés qui ont peur d’observer le ciel,
Évitent de contempler les ailleurs
Pour ne pas quitter la molle laideur des conforts infects!
Dieu! Que de mornes, inutiles gestuelles d'ombres!
Maniérisme faraud pour faire croire à l’être et ne pas affronter leur fausseté!
Quand la substance n’est plus
Quand la démesure de criminelles abdications du soi
Astreint apparats et crâneries à l’incohérence,
Il ne reste que la table macabre, garnie d’os et de vomissures
Où toute humanité semble interdite par des matamores armés
Où la tripaille bruyante craint jusqu’à son appellation d’origine,
Jusqu’au titre si simple si solaire si sublime d’Homme!
CAMILLE LOTY MALEBRANCHE
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