Par Camille Loty Malebranche

Cultiver ce qu’on est en propulsant les qualités et mérites que l’on a et se reconnaît, tout en minimisant l’impact de ses faiblesses, voilà l’armure invincible contre les balourdes manigances de l'excomunication et du rejet orchestré par les tenants des privilèges institutionnels de la reconnaissance sociale, eux-mêmes débris de la méchanceté qui cherchent à assimiler tous pour leur règne d'horreur réifiante.
Dans une société multiplement clivée où chaque compartiment de pouvoir est un moyen pour des privilégiés arrogants et paternalistes de faire subir le rejet à quiconque voulant s'intégrer légitimement, ostracisant celui qui, parfois, les dépasse, et de loin, il faut apprendre à se créer une place dans la marge en conspuant la clique des ostracistes et leur diktat. Rejeter les mufles dominateurs qui instrumentalisent leur position pour ravaler et assujettir tous, est un devoir moral. Refuser l'oligocratie des gonflés du pouvoir institutionnel bêtement intumescents, qui veulent mouler et formater tous par la prosternation pour assouvir leur perversion et masquer leur vacuité, est une exigence de fidélité à l'humanité.
Quand l'espace de reconnaissance institutionnelle est une immonde faune qui fait de la société une jungle où les plus sales bêtes dominantes ne gouvernent que par les violences tuantes de l’ostracisme, du proxénétisme systémique et de l’instrumentalisation humaine jusqu’à la réification, il faut signifier clairement aux dédaignables qui croient dédaigner, notre choix de la marge saine tout en criant notre droit et devoir de mépris du mal et de ses bien-pensants.
Construire son monde et ne jamais prendre celui des officiels ou des ayant droit institutionnels comme le seul voire le but à atteindre, telle est l’arme de la victoire sur les incidences de freinage et d’ostracisme des charognards de ce monde de complexés, de discriminateurs crapuleux, de boursouflés despotiques qui excluent pour se faire obéir voire déifier en marginalisant tous ceux qui ne leur sont acquis. Il faut justement prendre la marge et en faire sa page, en sachant peser de tout le poids de sa dissidence implacable contre les insanes bouffis de la page sale de l’institution sociale, où des dégénérés de toutes sortes se croient, forts de leur privilèges indécents, dieux et maîtres de l’univers. Face à de tels néants toxiques qui croient que le pouvoir social les hisse au mât du surhomme, il faut manifester le pur et juste dédain de l’homme digne de soi. Sachons les rejeter à leur tour, eux qui ne prennent forme que par les discriminations sur quoi ils fondent toutes sortes de clivages sociaux, eux qui ne règnent que sur l’exclusion qu’ils peuvent infliger, eux qui s’alimentent aux fientes de leur propre infamie sociale, eux les méprisables qui jouent aux méprisants, eux dont toutes les aberrations intoxicantes rendent le monde impossible pour les non corrompus, eux qui jouissent comme par coprolagnie autoritaire, de toutes les dégénérescences fangeuses qu’ils infligent à l’humanité.
Rejeter les rejeteurs pour ce qu’ils sont, c'est-à-dire des malades contaminateurs, des pervers contagieux de la déshumanisation, est salvateur de la nature humaine pour la conscience qui vise à s’assumer humainement. Rejeter les rejeteurs en reconnaissant qu’il n’est pas question de mérite parmi eux, mais d'asservissement imposant la dénégation de soi pour plaire à des dégénérés!
Rejeter le rejet en dédaignant la canaille ostraciste avec son soi disant droit de rejet, c'est rendre la monnaie de sa pièce aux rejets de toutes les ignominies qui osent s'ériger juges et rejeteurs dans un monde inversé et dénaturé. Rejeter la canaille dominante, c'est croire en la réussite alternative que constitue la gratification intrinsèque venant des vrais mérites; c'est éprouver la gloire authentique des valeurs et talents supérieurs qui contournent les conditions souvent dénaturantes du vedettariat social avec ses signes de la prétendue réussite que distillent les structures du succès institutionnel pour la mensongère esbroufe officielle!
Rejeter qui croit avoir le monopole du rejet, procure la paix et permet de courir dans la bonne direction, la juste voie d'humanisation permanente en toute liberté et souveraineté selon le choix fait pour et par soi-même.
CAMILLE LOTY MALEBRANCHE
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