Par Camille Loty Malebranche
Il n’y a pas d’alchimie de transmutation discursive ni de thaumaturgie de transsubstantiation idéologique capable de métamorphoser la démagogie en saine démocratie ou de transformer en vérité, la fausseté existentielle de gouvernants qui font tout pour tromper leurs gouvernés, jusqu’à se fourvoyer eux-mêmes, jusqu’à mentir à eux-mêmes tellement ils mentent pour piller, dominer et régner. Être unitaire et s'assumer uni en son être dans la versatilité des conjonctures est un chemin solitaire et exigeant, mais une des caractéristiques essentielles du sentier qui différencie l’homme politique du politicien.
Les simulacres politiques sont ironie qui renvoie au vide s'érigeant en substance! Là, se profile le faciès grimaçant de nos sociétés contemporaines en train de s'ajouter comme génération si mollement à l'histoire dans son cours temporel et ininterrompu au fil des générations. Dans l'international, les accusations de crime contre l'humanité portées par l'empire étasunien en déclin au 21ème siècle, empire grossièrement belliciste et exterminateur de masse, contre d'autres États, prouve que le n'importe quoi est aussi une arme de sinistre impudence venant des plus grands criminels géopolitiques de la planète avec la froideur de leur criminalité autorisée, le mépris d'autrui et la sélectivité mensongère manipulatrice de leur propre factualité politique impériale.
Toute cacophonie est musique! Telle peut être la description exclamative et gnomique constituant le profil de notre temps sans esprit ni hauteur, qui patauge dans la complaisance mignarde de ses machinalités, ses infrahumanités inassumées. Toute dissonance serait une note dans la valse macabre des compositeurs et coryphées du social. Le peuple aura-t-il le courage du rejet des simulacres, marquant ainsi le renvoi du non sens en réplique dénonciatrice de l’imposture sous quelque forme subtile, pernicieuse qu’elle puisse se manifester où, contre la logique, le n’importe quoi veut imposer son autorité par le biais du mensonge, de la facticité ou de la contrevérité. Le peuple aura-t-il un jour raison des néants anthropomorphes politiciens, spécialistes stipendiés et répéteurs complexés, surdiplômés de service, riches pommés et maniérés? Le peuple rejettera-t-il jamais, de son destin politique, les suivistes enrichis pour leur servilité, qui essentialisent le clivage économique et social à travers un véritable « racisme » de classe et de privilège, tout en voulant, éhontés impudents, se laisser croire leaders et modèles.
Le monde de simulacres idéologiques de ce temps, est semblable au bruit infernal que produirait un orchestre de singes mésusant de vrais instruments de musique par toutes sortes de singeries et d'inaptitudes où dissonances et cacophonie remplacent la symphonie active qu'est l'orientation politique vraie du peuple quand les dirigeants sont vraiment légitimement au service de ce qu'on pourrait nommer le peuple-orchestre pour atteindre la finition dans l’œuvre harmonieuse et grandiose du destin collectif. Pour bien pénétrer la péjoration du dicton susdit, contre imposture et impudence, il faut prendre le musical mélodieux en tant que logique de la bonne communication qui en assure l’harmonie, induit par le respect des notes de partition d’une composition.
La dissonance peut facilement référer à la bauge idéologique, pseudo-civilisationnelle que font du monde, des bourgeois et petits-bourgeois, réactionnaires cyniquement pervers, endurcis jusqu’à la débilité, qui jouent les anarchistes de salon, vulgairement versatiles et instables selon leurs intérêts, sans conviction aucune, eux, sans nulle vraie valeur à croire et assumer! Il faut ici leur rappeler que c’est seulement dans de vraies valeurs de l’esprit, valeurs fortes, travaillées, interrogées, longuement mûries, que se corsent les dignes et humaines convictions! Alors qu’eux, ils éructent de leur mufle et de leur encre malsaine sur l’histoire, se gargarisant de mots élogieux au sujet des mouvements de révolte du passé, sans cesser d’être des meneurs corrupteurs ou des vendus selon qu’ils soient puissants ou larbins de l’ordre économique. On les voit, d’ailleurs, primitivement soutenir les vertus du bourgeoisisme interventionniste et colonisateur. C’est aussi la manière de ces flagorneurs financés, subventionnés pour promouvoir le faux-semblant d’une intégration dans des sociétés d’immigration de soumission qui réduisent leurs soi disant intégrés en choses phagocytées sans existence propre. Les flagorneurs ne sont que choses mouvantes qu’à la moindre incartade de non performance dans leur sujétion réifiante, les sucs institutionnels et phagocytes du métabolisme systémique transformeront impitoyablement en rebuts et parias.
La dissonance est aussi l’infantilisme de l’adulte débile à la fois mythomane et affabulateur qui répète les vieilles bribes de célébrités culturelles qu'il comprend à peine, afin de surprendre l’auditoire.
Que de fausses notes envahissent un monde de singes où les histrions et leurs singeries agressantes prolifèrent comme de l’ivraie, emplissent comme du champignon vénéneux, l’espace agreste du discours public!
Voile de singerie jeté sur les faits pourtant évidents dans leur fausseté, la lâcheté des politiciens à assumer leur devoir politique envers le peuple et la triste mauvaise foi de la duplicité qui prend tout le peuple pour une collection d’ignares, ne trompent plus personne, messieurs les faussaires d’État, fossoyeurs de doctrine et d’idées au pressoir d’une gouvernance pitoyablement simulatrice!
L'infernal règne dénaturateur du simulacre...
La Politique de pacotille mimant la haute couture démocratique par de faux débats excentriques de mœurs pour plaire à des lobbies et des oligocraties, aura beau arguer de démocratie, il n'est que preuve de déchéance d’un capitalisme en crise, d’un système corrompu qui ne sert que les corrupteurs et leurs serfs.
Hélas, la construction idéologique d’un monde de simulations qui procède par évidence excessive selon l’esbroufe sagouine et vulgaire pour impressionner via des essences factices inexistantes et narcissiques, est en fait, la danse des ombres simiesques mimant le raffinement dans un ordre social grossier dont ils sont les pires protagonistes.
Avec la ronde macabre des molochs intronisés pâtres dans l’incohérence de nos sociétés aliénées gouvernées par un État anthropocide, la fête lugubre des tortionnaires économiques au pouvoir, ces victimaires exterminateurs érigées en pasteurs grâce à la permissivité des consciences endormies et inconsciemment, passivement embringuées, la dissonance, l’incohérence sociale d'un ordre gouverné par des prédateurs s'érigeant surhommes dictant le bien, risque de durer et régner longtemps…
Encore une fois face à ce capharnaüm mensonger, il est essentiel de proclamer cette vérité simple et fatidique à qui veut la lire ou l’entendre:
Ni la dissonance, ni la cacophonie, en aucun cas, ne produiront l'harmonie inhérente et intrasubstantielle à une authentique musique! Ni le mensonge des apparences, ni le spécieux des discours idéologiques ne génèreront jamais une société vraiment humaine à place de la jungle planétaire capitaliste.
CAMILLE LOTY MALEBRANCHE
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