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Par Camille Loty Malebranche

 

Dans le contexte actuel d’un monde globalisé, unifié par le capitalisme, la quasi-totalité des institutions internationales, alignées au grand courant idéologique dominant, sont le lieu de l’évidence qui se passe de la vérité, du discours qui se moque de son thème pour mieux convaincre les débiles et les crédules de l’officialité.

 

Le mercredi 5 juin 2013 écoulé, l’Unesco, dans un cinoche blême qui ne plaît qu’aux hollandistes, a choisi de décerner le Prix Félix Houphouët-Boigny pour la paix au président François Hollande, grand socialiste et démocrate, bienfaiteur militariste de l’humanité, protecteur belliciste du Mali. Toujours dans l’hilarante, tragicomique imposture du "tout voum se do Réf" - tel un Himalaya exhibitionniste par le faux-semblant convenu en notre temps vide et livide des spectres du mensonge officiel posé dans la surévidence des proclamations et des symboles - l’Unesco, considérant que la paix est affaire de culture et d’éducation, a donc choisi d’en fonder l’archétype humain du début du 21ème siècle. L’Unesco, érigée éloquemment maîtresse de leçon aux peuples barbares qui font la guerre et ne savent pas vivre en paix, nous aura donc montré par ce décernement de prix, à quel point la sémantique idéologique est thaumaturgique pour instiller lexicalement, discursivement une substance laudative là où sévissent l’horreur des puissants et la salissure éhontée des vampires.  Se vautrer dans l’imposture du pacifisme de la canonnière du comité Nobel de la paix, semble désormais un idéal en quoi l’Unesco s’est faite l’émule.

 

Entre la rage de vouloir envahir la Syrie où les pires bobards ont été vociférés par des néoclonialistes - rage d’invasion syrienne empêchée uniquement grâce au double veto sino-russe réitéré - et la rhétorique de la protection anti-islamiste du Mali, qui a conduit la vieille Métropole, instigatrice de tant de calamités africaines, à recommencer, cette fois par la guerre, son vieil humanisme raciste, interventionniste, par l’envoi de ses armées sur le continent noir, la paix devient vraiment une vertu de la France interventionniste, spécialement celle de Hollande...

 

Ce coup de l’Unesco, faisant suite aux nombreuses manigances du comité Nobel gratifiant les pires fomenteurs de guerre et de coups d’État, Kissinger, Begin et consorts, doit être considéré comme message aux peuples: le concept de paix pour les institutions morales planétaires, s’écrit, quand il s’agit d’accommoder les guerres néocoloniales des puissances impérialistes, au bout des canons, selon le canon logique des conquérants et guerriers desdites grandes puissances inféodant l’Onu, contrôlant les soi disant institutions morales du monde. Les choses sont claires, les prix de paix sont là pour convaincre les incrédules qui doutent du caractère humanitaire des guerres. La paix officielle est affaire d’interventionnisme militaire et l’honneur est aux présidents faiblards et croupions du nord qui cherchent dans l’ostentation des prix que leur octroient des institutions internationales, une posture de gloire, une justification de leur gouvernance gauchement inapte, de leur facticité idéelle, leur félonie de leur propre identité politique.

 
Après le colonialisme des siècles antérieurs où les singes nus de l’humanisme civilisateur sont intervenus partout hors des patelins de l’occident pour asservir ceux qui ne méritaient que l’esclavage et le pillage comme méthode de civilisation, aujourd’hui, c’est l’involution de ce singe nu du colonialisme en singe poilu du bellicisme, singe dont les poils poussiéreux du colonialo-esclavagisme désuet, se font acclamer roi de paix au moment même où son glaviot de guerre, ses postillons de feu ne cessent de se jeter sur le monde, d’embraser la terre et de faire des peuples et pays ciblés une pataugeoire cruelle de la paix géostratégique des hégémonistes.

 

Vive le paternalisme français, vive l’Unesco, vive la pataugeoire infecte du pacifisme des agresseurs et de leur institution trompe l’œil!

 

Que le monde sache apprécier la lugubre voie de la paix franco-unesquienne dans sa stature d’empreinte d’un temps, où la politique internationale occidentale, n’est que simagrées ironiques pour berner les foules et rictus hypocrite pour désinformer les cohue de la naïveté bêtement heureuse!

 

Pour boucler la boucle, force est de remarquer que le prix reçu par Hollande porte le nom d’un des pères de l’Afrique pseudo-indépendante des temps du départ physique des colons où la décolonisation ne fut qu’une gestuelle faraude de la France et des autres métropoles occidentales de l’après-guerre. C’est donc au nom d’un patriarche africain, ancien vétéran des « indépendances » coiffées par les farceurs politiques de l’Europe sur le continent africain, que Hollande, guerrier de salon, colonialiste socialiste, est bonnement et dûment honoré.

Que règnent la paix néocoloniale et l’humanisme géostratégique, belliciste des tenaces sempiternels civilisateurs planétaires!

 

CAMILLE LOTY MALEBRANCHE

Tag(s) : #Actualité, #Archives, autres écrits., #Monde du Concept
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