Le blog Intellection pour comprendre la crise du sens dans la civilisation. L’homme est une somme de Violence Vitale et de Révolte Vivifiante contre la létalité des néants envahissants du monde. Affirme-toi selon l'Esprit, investis-toi dans l'Être pour triompher des jugements aliénants de la corruption générale d'une société vulgairement matérialiste. Rêve et Réalise ta construction de toi-même selon l’Esprit, investis-toi spirituellement dans l'Être, et l'avoir ne sera plus contre toi ni bourreau ni consomption! Penser c’est se Repenser. Se Repenser, se juger pour se construire l’Humanité et cesser d’être le patient des cécités conscientielles attisées par le conditionnement social.CLM
L’acception la plus exacte du concept de valeur nous permet d’affirmer que celle-ci est l’instrument idéel tant logique, moral que doctrinal, qui permet de juger l’action dans sa motivation et ses conséquences. La valeur est donc le critère exclusif de mensuration de l’action et des situations que celle-ci sous-tend au sein de la communauté humaine, sur l’individu ou sur le groupe qu’elle implique. La valeur est donc l’aune, la mesure qui permet le jugement et établit le sens subjectif et objectif de l’action à travers les actes posés d’un sujet individuel et collectif.
Les Valeurs considérées fondamentales sont des valeurs logiques et morales de la primauté de la personne humaine, du respect de l’intégrité physique et morale, de la préséance de l’être humain sur les idéologies politiques économiques et religieuses, considérées comme boussole de la justice due à l’humain en société.
Les Valeurs fondamentales sont essentiellement anthropocentriques. Là, aucun indifférentisme ne saurait prévaloir.
Les Valeurs fondamentales priment donc le relativisme culturel avec les spécificités sociales où siéent les valeurs ethniques particulières, qui sont tenues de s’y conformer pour le respect suprême de l’homme.
Pour avoir lu un texte stupide d’un professeur, véritable nécromant de la notion de valeur, qui se voulait critique de l’anarchisme et qui répétait grossièrement, sans aucune nuance, les vieux baragouins eux-mêmes grossiers grotesques des indifférentistes, lesquels prônent la neutralité axiologique en affirmant que « toutes les valeurs se valent » dans la veine débile et vile d’un Pyrrhon d’Élis avec son énoncé patraque « Qu’importe que le cheval soit gris ou blanc, quelle différence, c'est un cheval? »
Le problème de notre prof critique est que son anti-anarchisme trop primaire, côtoie le médiocre dans sa pitoyable argutie, où il demande lourdement en bon balourd à l’anarchiste: « au nom de quoi tes valeurs sont-elles meilleures que les miennes? », pour justifier, je ne sais quoi dans la marche du monde! Mais grand prof, tu encours cette réplique anarchiste imparable et justificatrice du démantèlement de tout pouvoir institué que tu défends comme un misérable valet portant la livrée, réplique que je conçois et proclame ci-dessous pour t’aider à te tirer, si tu le consens, de ta servilité soi disant démocratique; lis bien ce que je t’y écris et garde-le à vie, pour ta gouverne:
Si les valeurs sont toutes égales, chose tellement incongrue, que tu as osé prononcer, au nom de quoi, alors, défends-tu l’autorité, dans le néant total de taxinomie axiologique et d’essence morale, que tu prétends? Au nom de quoi et de qui, devons-nous nous soumettre aux valeurs desdites autorités plutôt qu’aux nôtres. Car tu as éclipsé l’essentiel dans ta vomissure de réactionnaire primitif, que toute soumission implique obéissance à des valeurs supérieures qui s’imposent, sinon ce serait de la tyrannie. Je sais que primaire, comme tu l’es, tu me diras, brave prof, que c’est pour le fonctionnement de l’État, mais précisément, si toutes valeurs se valent, pourquoi l’État, la société, la vie même, devraient-ils être des valeurs dominantes auxquelles l’on se soumettrait? Prof philistin, vulgaire domestique des tenants de l’ordre social, foutriquet esclave des puissants reîtres de ce monde, avec tes propos, si l’on devait te prendre au mot, tes potaches auraient le droit de te gifler en pleine classe et un forcené de la rue, te foutre sa batte de baseball sur le crâne. Puisque si tout se vaut, toutes les valeurs se valent, alors nous basculons dans la liberté surréaliste de l’automatisme mental prescrit en art, appliqué dans la vie sociale. Liberté du déchirement des balises sociales qui rendent possible la vie commune, liberté bien pire que celle décriée par Dostoïevsky qui circonscrivait la liberté totale à l’inexistence de Dieu. «si Dieu n’existe pas, tout est permis » dit Dostoïevsky dans les Frères Karamazov!
Nous voici donc devant le nœud gordien de la crise des crises, la terrible crise du sens de la civilisation: la crise de Valeurs.
Dans un contexte civilisationnel de désacralisation de la religion rendue vile comptoir de la prêtraille de tout acabit, de désidentification des partis politiques où s’avachissent les forces idéelles et doctrinales au profit d’une centration indifférenciée par l’argutie de la démocratie bourgeoise, et où, d’ailleurs, les politicards ont effacé l’homme politique jeté aux oubliettes de l’histoire par les démarcheurs éhontés des banquiers et compagnies que sont les gouvernants des États, on oublie que les valeurs fortes et puissamment arborées sont les seuls emblèmes de distinction des uns d’avec les autres, sans quoi le choix qui est censé définir la démocratie, perd tous ses possibles, dépouillé des conditions de son existence et de la détermination identitaire qui le caractérise par essence.
J’affirme l’exigence de la vraie démocratie où aucune oligarchie ne pourra plus ravir à tous ce qui leur appartient au prétexte de l’ordre et de l’État où des oligarques acquièrent une essence supérieure pour régner sur tous avec des lois taillées sur mesure pour leur prépondérance… Telle doit être la valeur sociale dominante pour tout ami de la Justice et de la démocratie.
Si toutes les valeurs sont égales, s’il n’y a ni valeurs authentiques ni fausses valeurs humaines, ni valeurs justes ni valeurs malsaines, l’indécence, le crime et tout devient éligible dans l’abîme de nihilisme axiologique et taxinomique de l’action, et peut donc avoir droit de cité. La parité de toutes valeurs ne peut être autre chose que la loi préhumaine et antisociale de la jungle impitoyable du prédateur et de la proie. C’est donc pourquoi, l’anarchiste chrétien que je suis, exige la démocratie véritable, digne de son sens.
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