Par Camille Loty Malebranche

Quand le jour s’essouffle
Que les feuilles s’esbignent
De la pénombre à l’ombre,
Comme vibrisse arrachée sans une larme,
Le morfil de l’aventure pignoche aux gargotes des vétilles,
Rappelle le soir des faussetés!
Ah! Le soir, alternance intemporelle des horizons
Qu’au matin le cri strident de liberté
Pousse à l’assaut des illusions
Au sommet des victoires!
Les vignes travaillées
Annoncent les ivresses du vent
Au souffle incandescent des combats…
Comme une lune brûlante,
Les feux de l’avancée
Augurent des tables rases futures.
Chamade idéelle de guerre, tu ressembles à l’amour!
Et, à nos cœurs amants du véritable,
Furtive, tu dis
Que la gloire de l'être effaçant l'effacement
Orne nos armes et amures
Quand la cause se nomme liberté!
À la métaphysique poliorcétique,
La nuit en ses mystères
Prépare l’oriflamme mystique du vainqueur…
Jubilation spirituelle du don à l’humanité profonde,
Exécration des herses de dénaturation,
Expurgation des désubstantialisations planifiées
Au gré d'inhumains rictus
D’une civilisation prohibitive d’étoiles,
Une société-horde abortive d'humanité.
Mais aux cœurs purs, la matrice des transcendances
Au forceps spirituel, accouchera du nouvel homme!
En l’amour-parturiente qui chante les avenirs,
Le devenir est au cantique de nos degrés...
Et toi, protagoniste de la vitale violence,
Ton chant comme le mien entonnera l’émergence d’Esprit
Surcroît d’Être rétabli contre les illusions jouant d'évidence.
La Vie s’épanouit contre leurs béances
Soleil humain sur la ruine des néants masqués en pinacles
Car leur ténèbre vaincue appelle notre jour éternel
Ô! Éclat intérieur de divine clarté !
CAMILLE LOTY MALEBRANCHE