par Camille Loty Malebranche
Tu ruisselles comme l’onde du printemps
Et mes ardeurs estivales se vident en ta douve
Tu es source qui s’épanche à l’heure des étreintes,
Incarnation somatique de l’eau des origines
Je te tiens collée à mon cœur en chamade rêveuse
Et nous naissons en nous!
Tu m’enfantes sans m’avoir porté
Et tu surgis de moi comme Ève de l'originelle
côte!
Notre amour restaure notre enfance ingénue
Et, comme au matin, la fleur nouvelle,
Nous sommes le terreau des éclosions
neuves,
Fusion d’âmes qui se renouvellent à l’aurore,
S’ébattent de nyctalopie érotique aux toisons de la nuit
À chaque cri, chaque giclée aux chants de de nos ardeurs.
L’univers renaît en nos frictions.
Tes yeux sont les torches vespérales de mes frissons
Tes mamelons, mes sucettes d’enfant affamé de toi
Ah! Ton corps est apéritif, plat de résistance, dessert et breuvage!
Et tu me rassasies, des reflets irisés de l'aube au camail du soir,
Me désaltères de la terre grise au pastel des
cieux!
O! Mon amour tranchant du silence par nos voix gémissantes,
Jouissif de spasme, gavé comme de sang!
Nos mains ardentes et ivres rouleront encore nos tambours érogènes,
Percussions pectorales en nos thorax,
Tant que tremblante, geignante,
Tu embraseras mes astres, au rythme tintant des tremblements!
CAMILLE LOTY MALEBRANCHE