La Foi: Ancrage Spirituel Subconscient.

9 Août 2021

Par Camille Loty Malebranche

Le Subconscient est la part de la conscience capable d’attention pérenne permanente. C’est le seul lieu de la focalisation de l’esprit fixé sur son choix comme inébranlable et immuable. L’espace intérieur de l’esprit conscient de soi et donc de DIEU qui est Esprit et Père de l’esprit. Dans le subconscient, c'est la focalisation-imprégnation de soi par l'esprit saisissant sa Vérité et vivant la Présence de DIEU, l'Esprit originel. Le subconscient est donc le champ du connais-toi toi-même et tu connaîtras DIEU et tu seras en LUI, déifié.

La vérité de la vie spirituelle se vit essentiellement dans le subconscient. Pour définir ce que j’entends par subconscient, je dirai que c’est cette part pérenne de la conscience qui reste immuable dans son attention, sa réceptivité. Là où la conscience - dans ses dimensions abstraites et concrètes comme présence à soi et à tout ce que charrie le monde sensible perceptible - accède aux choses, faits et situations, selon ce qui nous parvient et dont nous sommes informés sans sélectivité volontaire, le subconscient est la conscience volontairement sélective de l’esprit. Seul le subconscient peut s’imprégner des vérités spirituelles profondes. Car en lui, l’esprit cesse la discursivité pour être totalement intuitif. C’est l’espace de la sensation et de la sensibilité intérieure qui façonne la Foi en conscience de soi et vie commune permanente avec Dieu. Dans les innombrables interactions quotidiennes de la conscience, sans le subconscient éduqué de l’esprit, l’homme se perd dans la dissémination et la dilution par toutes sortes de suggestions éphémères pour devenir la chose du situationnel.

Toute la doctrine spirituelle de la Rédemption par le Christ, signifie précisément la libération de l’homme vis-à-vis de la conscience et de ses diktats qu’attise le malin. L’allégorie de la chute adamique révèle en somme la déchéance de l’esprit dans l’extériorité et la sensorialité de la conscience prisonnière de l'impermanence du monde instable, à cause d’un manque d’exercice et d’éducation du subconscient. Ainsi, c’est comme abdiquant sa nature, que l’esprit de l’homme fait l’œuvre du déchu qui est dispersion extérieure de la conscience et donc, ipso facto esclavage des situations et de leur versatilité. La rédemption est donc l’acte par lequel, Dieu en Jésus son envoyé, nous sauve de nous-mêmes, réhabilite l’esprit qu'il sauve de la dispersion, de l'ignorance de soi, la létale négation de soi: La mort stupide de l'esprit à soi. La crucifixion christique de la chair n’est en fait que déchirement du voile que constitue le sensible qui asservit et aveugle l’homme selon la conscience des interactions versatiles, pour fixer l'esprit qu'est l'homme sur lui-même. C'est la révélation de l'homme à l'homme par le Verbe Incarné crucifiant la chair pour la primauté spirituelle. C'est l'affirmation du Christ à chaque être humain qui doit se reconnaître envoyé au monde pour vivre intérieurement sa nature spirituelle avec le Père, cet ESPRIT qui est l’Être et dont l'homme vient, à l’image de qui, il est, et en qui, le fait d’être et la vaste communauté incommensurable des étants ont existence…

Ainsi, le subconscient est en l’esprit, la conscience pérenne de sa vérité par delà la chair et le monde. À ce stade, la chair, comme temple, tout en continuant de vivre pleinement par l’âme que Dieu lui donne, cesse d’être un voile, un mur d’opacité contre la saisie de soi de l’esprit. Le corps, dimension de notre être au monde matériel, n’est plus obstacle par la rédemption christique de l’esprit. C’est précisément la signification du voile du temple qui se déchire par la crucifixion de la chair à la mort sacrificielle de JÉSUS.

CAMILLE LOTY MALEBRANCHE

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Solitude et Présence

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Isabelle

09/04/2013 07:09

Le situationnel comme objet de la conscience nous entraîne à la confusion et à la déroute, si justement la place laissée à la foi spirituelle dans son action subtile en notre subconscient est insuffisante. Dieu agit précisément en cette "région" de notre être spirituel pour effectuer en plénitude -si nous L'en prions !- les Miracles que notre vie réclame ! L'Amour rayonne à partir de son ancrage en cet espace délicat et puissant, affleurant sous notre vigilance, et qui sous-tend notre pensée, nos sentiments et notre action. Laissons Dieu occuper le plus pleinement possible en nous cette zone spirituelle précieuse, siège de SON Action au sein de nos parcours existentiels aux allures chaotiques si par malheur seule la conscience dans son étroitesse ordinaire s'échine à tenir les rênes !

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Isabelle

24/03/2013 07:54

Quelque chose d'insu préside à ce qui est à saisir en vérité. La Foi et les vérités dans lesquelles elle s'ancre en même temps qu'elle les révèle ne sauraient relever d'enseignements ordinaires ni faire l'objet de pensées aussi aisément définissables que tendent à se les figurer ceux qui expédient ironiquement ces questions d'un revers de manche.... Le subconscient, tel que défini ici, apparaît bien comme le sous-terrain fécond de la conscience dans ses manifestations repérables et exprimables. En lui, se joue en délicatesse une intéraction entre ce qui demande à entrer en nous par grâce et notre capacité personnelle à nous y rendre présents et disponibles... En amont et en aval, disons, de la pensée rationalisante, de la discursivité de l'intelligence, la vie subconsciente de l'esprit est précisément ce qui rend possible les révélations et les découvertes les plus prodigieuses ! Acceptons de nous départir des schémas étroits qui très souvent réduisent et sclérosent notre intelligence et notre vitalité spirituelle, si nous les retenons comme les seuls cadres stricts de notre fonctionnement cognitif et de notre vie intérieure. Devenons attentifs, au sens noble et juste du terme, c'est-à-dire : en attente active de ce qu'il y a de plus précieux à recevoir et à comprendre. C'est sur ce mode d'ouverture seul que Dieu peut nous atteindre et que nous pouvons nous faire réceptacles des Vérités que le Christ, en se livrant lui-même, nous livre. Merci pour ce très beau texte, qui, en ce Jour liturgique (pour les Catholiques) de l'anamnèse de la Passion de Jésus et de l'entrée dans cette Sainte Semaine de la célébration du Mystère Pascal, pourrait contribuer à favoriser la disposition à accueillir l'intelligence de notre Foi Chrétienne.

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CLM.

24/03/2013 13:55

Oui, chère Isabelle, tu auras tout dit par ces phrases: "Quelque chose d'insu préside à ce qui est à saisir en vérité." "Acceptons de nous départir des schémas étroits qui très souvent réduisent et sclérosent notre intelligence et notre vitalité spirituelle, si nous les retenons comme les seuls cadres stricts de notre fonctionnement cognitif et de notre vie intérieure." Merci de ton brillant commentaire.