Par Camille Loty Malebranche
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En évoquant le Bon comme état ou condition d’un étant, l’on parle de l’archétype du pur finissement manifesté en cet étant, une forme de pertinence du bien comme une sorte de signature immanente à sa présence, sa spécificité, quelle que soit l’étantité considérée!
À ce stade, le Bon englobe le meilleur en tant qu’il est le mouvement vers soi et la dynamique de soi en soi-même. Et, dans le domaine de la morale, de la logique ou de la praxis, en évoquant l’action et le factuel des choses, le Bon renvoie au schème du penser et de l’agir juste. Là, le meilleur reste l’impulsion non pas vers l’ailleurs, mais dans la bonne condition qui s’accomplit en sa propre nature, par impulsion vers soi-même. De la catégorie du parfaitement idoine qui orchestre le bien dans la pensée et l’action. Force est ici de préciser que la morale est le repère du bon au sens de l’axiologie transcendante à l’homme agissant où elle implique son rapport à Dieu, à son être, à autrui et à la nature; alors que la logique trône l’espace du bon sens et de la rationalité, qui, conduit grâce à la rigueur du penser, la bonne orientation de l’agir.
En considérant ces deux configurations majeures du sens que sont morale et logique, disons que le Bon est le référent de l’achevé en soi, le summum de la pertinence cogitante et agissante. Il est aussi important de spécifier en notre réflexion que morale et logique sont les bases respectives de la justice et de la justesse dans le comportement d’un homme, d’un groupe ou d’une institution.
Si le Bon est absolu et insaisissable en tant que ciel du bien parfait, le mauvais, lui, est un abysse facile à atteindre par la mauvaise foi et le laisser aller. Car il est de l’ordre de la démission là où le Bon est de l’ordre de l’exigence et de la culture du mélioratif par une conscience humaine, une volition forte et irrépressible du meilleur...
Le Bon est l’aspiration suprême de tout agissant désirant pertinence et efficience tout en appliquant la démarche situationnelle convenable. Il n’y a donc aucun pinacle ni aucune dimension qui puisse surclasser une telle culminance dynamique, un tel moteur de l’idéal humain à l’accomplissement, l’amélioration infrangible de soi. Et, le Bon, bien appréhendé, est la catégorie suprême, le catégorème de l’absolu propre à l’idéal. La perfectibilité n’est qu’impulsion vers la totalité vertueuse qu’est le Bon dont l’expression finie colporte toujours entre autres vertus, la bonté. Le Bon est l’attraction de la qualité et de la désirabilité du stade ontologique ou pratique considéré comme le suprême à atteindre dans une activité où il est question d’action et d’évolution. En moralité, le Bon est le mode mental, la modalité comportementale d’exaltation de la bonté et de la justice personnelle, qui poursuit la perfection dans cet appel à l’incohation méliorative, cette marche vers le meilleur qu’est la vie de l’homme, une marche qui vise à améliorer et franchir sans cesse l’étape du meilleur intrinsèque en tant que contribution au Bon; car le Bon est mode perpétuel de croissance dans l’humanité plénière, l’inatteignable visage de notre déité inscrite dans l’image du Créateur Parfait dont nous venons.
Au niveau transcendant, l’homme spirituellement équilibré et mentalement clairvoyant en tant qu’être conscient perfectible, téléologique, ne cherche rien d’autre que de devenir un parangon de bonté, un penseur-acteur qui voit la bonté manifestée et cultivée comme ascension dans la finalité humaine. Être une bonne personne, n’est-il pas le but visé par toute conscience humaine éveillée vers sa propre finalité d’accomplissement humain!?
L’homme vraiment éveillé à la vérité de sa nature est un être hautement conscient qui, même, en expédiant aux géhennes les excès immanents au manichéisme, s’impose ferme et déterminé contre tout ce qui galvauderait le chemin juste de sa démarche. Et quand il faillit au bien voulu, poursuivi, il se relève plus déterminé à retrouver la voie royale, sacrée du Bon. Le Bon est l’espace métaphysique de la perfection divine et la voie factuelle de l’amélioration permanente de l’homme qui veut se rapprocher le plus possible du parfait. La vision méliorative de soi est puissance mobilisatrice de la conscience humaine refusant les bassesses de ses propres faiblesses et le mal qui sévit dans le monde alentour, pour affirmer la hauteur du Bon.
Le meilleur est donc champ de la course humaine au Bon.
CAMILLE LOTY MALEBRANCHE
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