Impérialisme, actualisation barbare du crime colonialiste.

Par Camille Loty Malebranche

Le colonialiste et le colonisé consentant, partage le même macabre misérabilisme d’infrahumanité méprisable, tous deux pataugent dans l’amenuisement de l’humain comme être, annihilant les possibilités incommensurables de grandeur de l’homme par le mépris de l’humanité des individus et des groupes humains que sous-tend immanquablement le colonialisme! Car le colonialisme pose dès le départ une infériorisation par essence, ontologique, des uns par les autres.

Le tribalisme mental pousse les minus zélés qui servent les causes des colons asservissant leur propre pays et ethnie, ces colonisés et esclaves mentaux qu’ils sont, à être les pires haineux, les plus cruels bourreaux qui maltraitent et ostracisent leurs semblables par mimétisme grotesque de leur colonisateur! On les voit dans des organisations internationales de l’impérialisme, chanter la bonté des prédateurs nouveaux de ce monde. Eux, larbins autoracistes des forces asservisseuses de leurs congénères. Il n’y a pas de colonialisme sans l’imbécile autoracisme qui n’est autre que le comportement crapuleusement servile de toute une cohue de complexés d’infériorité qui croient devoir être collabos, choses viles de leurs mépriseurs qu’ils idolâtrent.

Il est un trait présent chez les colonisés mentaux, ils n’apprécient que ce que les institutions de reconnaissance des ex métropoles leur disent de reconnaître et d’apprécier. Ils ont beaucoup d’intumescence de leur servitude mentale, tout en étant vide de substance! Intumescents, raides comme du feuillage desséché et emporté par des eaux, ils sont charriés par le torrent de leur propre servitude enflée d’ineptie et d’arrogance bête, servile de colonisé. Ils se croient grands dans leur misérabilisme mental, eux qui ne parlent qu’en ressassant des propos livresques qu’ils se plaisent à monter par des files bibliographiques interminables au bas de chaque page de leur logorrhée! Et, si enflés dans leur sécheresse, les voilà instaurant une lumpen aristocratie, lumpen aristocratie simiesque de celle des anciens colons, leurs modèles! C’est aussi pourquoi, ils adorent ostraciser tout grand esprit libre et souverainement intellectuel, et font tout pour les empêcher d’être ostensible et connus! 
        
Négationnisme néocolonialiste. 

Il est un négationnisme chez les sempiternels justificateurs contemporains du colonialisme, de l’esclavagisme, afin de perpétuer l’actuelle géopolitique financière de barbarie sévissant contre toute la catégorie de pays paupérisés par les répercussions de l’histoire colonialo-esclavagiste. Nous le redisons une fois pour toutes, le colonialisme et l’esclavagisme comptent parmi les pires barbaries de l’histoire, barbaries avilissantes de l’humanité des colons et traumatisantes de celle des victimes. Et, l’impérialisme, leur actualisation économique par toutes les invasions de la finance, est la sphère de tous les avatars des horreurs du colonialisme ancien rendu acceptable voire enseignable car il procède par le voile de la finance et siphonne à distance tout ce que les peuples du sud ont pour vivre sans besoin de force militaire sur place tant que cela fonctionne. Dans un tel contexte où la finance se dissimule sous la kunée de l’indépendance formelle des États du sud vampirisés, les impérialistes du nord prédateurs exterminateurs impitoyables, peuvent se permettre de faire arrogamment leçon de gouvernance, d’accuser, d’insulter les dirigeants et même les ressortissants de ces pays qu’ils paupérisent, si ceux-ci veulent empêcher leur invasion financière, sous prétexte que ce sont ces dirigeants et ressortissants du sud qui dirigent leur propre pays mal famés ou affamés! 

Il n’y a pas d’excuse et encore moins de justification pour le colonialisme qui est le meurtre de l’altérité humaine et sociale comme alterhumanité avec qui vivre et partager, car niée dans ses prérogatives de souveraineté et d’autodétermination. Le colonialisme n’est ni une œuvre d’humanisation ni un partage de dignité mais la criminelle convoitise nationale de quelques voleurs assassins, organisant militairement et politiquement leur acte immonde du crime de prédation à la fois des biens et de l’être d’autrui. Prédation de l’homme par l’homme où l’envahisseur, s’il réussit, réifie son conquis en commençant par l’inférioriser jusqu’à le nier comme humain à part entière. Le colonialisme et l’impérialisme - celui-ci n’étant que du néocolonialisme - sont des négations de la pleine humanité de l’autre. Refus et brimade de l’alterhumanité qui est nécessairement ancrée dans la liberté de choix. L’homme a comme unique pouvoir envers l’autre et non sur l’autre, la mission de lui proposer de découvrir en soi la lumière de la nature humaine. Proposition que l’autre doit être entièrement libre de choisir d’accueillir ou non. La liberté de choix constitue la condition sine qua non de l’affirmation individuelle ou collective des hommes; cette affirmation fût-elle dénaturante! C’est là, le prix de la projection de soi dans l’action : l’humain s’y accomplit en pleine conscience ou s’y aliène par inaptitude. Mais cela est une autre histoire! Puisque dans le colonialisme puis l’impérialisme ou ce que j’appelle le colonialo-impérialisme financier et politique - cette colonisation actuelle qui se fait en géopolitique et géostratégie à travers guerres et massacres des pays rebelles à l’autorité des puissances néo-impériales imposant jusqu’à leurs tares et leurs mœurs de déchus confinant parfois à des ignominies infrahumaines et des tares déshumanisantes - il s’agit des bassesses prédatrices crapuleuses des soi disant civilisations où les establishments les plus malsains des puissances militaires en leur temps. Establishments patibulaires avec leur propension morbide à la domination totale, sordidement cupides, inaptes à s’émanciper de leur propre mentalité de colons et d’impérialistes selon quoi ils se manifestent dans toute la turpitude de miséreux mentaux, s’avérant de voraces haillons arrogants et criminels qui veulent imposer en loi, leur abjection, une abjection exterminatrice d’humanité.

Les tarés réflexes du colonialisme qui y trouvent du bien, barbares profiteurs éhontés de la fracture économique du monde, ne devraient avoir la parole nulle part en nos temps où le négationnisme est un délit voire un crime dénoncé dans toutes les sphères de communication publique. 
 

CAMILLE LOTY MALEBRANCHE

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