Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Par Camille Loty Malebranche

 

L’authentique fondement, la base principielle acceptable au jugement que l’on porte sur un homme, est celui qui évalue sa ligne comportementale d’action, c’est-à-dire ses choix de sujet conscient où il doit décider des actes à poser bien loin avant ses erreurs ou faiblesses contingentes, faiblesses contingentes, qui en leur diversités et différences, sont d’ailleurs, le sort de la condition humaine!

 

Quand il s’agit de l’homme politique, son action doit d’abord être évaluée en tant que mode de penser et d’agir qu’il se crée par ses choix souverains dans l’orientation qu’il donne au collectif comme protagoniste orchestrant la vision sociale pour atteindre des buts propres; puisque la conception personnelle de la chose publique chez l’homme politique, est l’empreinte précise qu’il entend imprimer à la gérance de l’État pour et doit être pour le plus grand bien de la Nation à travers l’orientation politique et l’administration efficace des structures étatiques permettant l’accomplissement de ladite orientation pour le bien collectif. En politique, les choix personnels, fors les actes relevant strictement de la vie privée du politique, ne sont jamais personnels mais étatiques car imprégnant la gouvernance souhaitée ou appliquée si ledit politique est au pouvoir. Ensuite, l’évaluation de l’action de l’homme politique doit considérer son endossement de la praxis où doit intervenir la poiêsis, puisque la praxis constitue un moule établi dans la factualité systémique qui façonne les comportements sociaux, le champ du faire humain et culturel socialement immanent, prédéfini au sein de l’institution sociale. Là, il faut toujours se rappeler que le pouvoir personnel, la poiêsis du gouvernant ne sied point au vide mais au contexte de la praxis qui, en quelque sorte, choisit et détermine l’ordre mental et comportemental de la collectivité dans ses voies et fins.

 

Le jugement isolé d’un homme comme conscience dans sa singularité individuelle en situation objectivement extrême ou en condition subjectivement exceptionnelle, même s’il doit être ferme et pertinent, ne peut servir à catégoriser cet homme si, par ailleurs, il s’est toujours manifesté autre en agissant autrement.

 

Politique inauthentique, aberration idéologique...

 

L’agir politique est toujours de puissance amplifiée car il orchestre une chaîne de conséquences qui prennent leur essor à partir des décisions impliquant le social, cette sphère du cours effectif de la vie des humains en communauté administrée. C’est pourquoi, lorsqu’il porte les bêtises mesquines des monstres inciviques de la classe du pouvoir, l’agir politique est pure aberration idéologique et non un quelconque engagement institutionnel de gouvernance au profit de l’homme ou de la nation; en de telles occurrences, l’agir politique devient de la putréfaction et de la dénaturation du sens collectif, un abîme grimaçant de la déroute du sens collectif avec toutes sortes d’inflictions de souffrances aux gouvernés. Si comme je l’ai dit ailleurs, la politique, la grande, avant d’être un jeu de force, est un jeu de finesse, c’est parce que la finesse en politique est l’aptitude au bon choix propre à l’action noble des vrais serviteurs de la nation.

 

Il n’y a de nobles ou de roturiers que d’esprit, et l’aristocratie sociale n’est que maniérisme social adopté par des prédateurs de peuples, procédant par prédation de biens et accaparement de privilèges exorbitants aux dépens des niais et des idolâtres qui se perçoivent eux-mêmes essentiellement inférieurs! L’aristocratie n’est jamais qu’une aberration grossière entretenue par l’arrogant l’intumescent essentialisme de classe des sociétés aristocratiques, essentialisme stupidement accueilli et sacralisé par des foules débiles en mal d’idoles pour se consoler de leur essence idéologique de roture auto-assimilatrice où ils acceptent de se percevoir en vulgaires plébéiens assimilés! Pourtant, il est évident en voyant la plupart de nos seigneuries qu’elles sont elles-mêmes d’une roture mentale et morale déconcertante. La turpitude criante des rois et  de leurs pareils, est évidente, eux qui héritiers des crimes de leurs ascendants, continuent de s’ériger prédateurs et dominateurs impérialistes néocolonialistes des sociétés, s’imaginant surhumains par « essence de leur rang »! Oubliant que toute aristocratisme n’est qu’illusion consentie par la bêtise humaine et sociale, véritable idolâtrie inavouable des cohues tarées qui lui confère une légitimité culturelle mais ni logique ni morale. Une idolâtrie, une bêtise humaine dont les aristocrates profitent jusqu’à leur propre ultime abêtissement, jusqu’à leur déchéance, jusqu’à leur extrême déshumanisation. Nos rois et reines sont nus de toute noblesse malgré leurs grandiloquents titres aristocratiques!

Nous y reviendrons

 

CAMILLE LOTY MALEBRANCHE

Copyright © CAMILLE LOTY MALEBRANCHE - Blog INTELLECTION -  2024

Politique de Reproduction

Les textes du Blog INTELLECTION peuvent être reproduits, en tout ou en partie, gratuitement, à condition d'indiquer clairement la source http://intellection.over-blog.com/, avec lien actif vers notre site. Dans le cas de la reproduction sur un support autre qu'Internet, la mention de l'adresse du Blog INTELLECTION (http://intellection.over-blog.com/) est exigée.

Tag(s) : #Monde du concept
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :