Par Camille Loty Malebranche
Dès que l’homme libre est privé de repères spirituels clairs, de balises logiques et morales, la liberté devient vulnérable à des servitudes ultérieures par le risque élevé d’aliénations.
Contre la sensiblerie obtuse de l’attachement à des banalités et à des mortels de mauvaise foi, il faut vivre la lumineuse sensibilité spirituelle de la foi. La sensibilité spirituelle, toujours clairvoyante, transcende les propensions mécaniques des réflexes comportementaux indus, elle canalise nos réflexes mentaux et comportementaux pour l’autocontrôle.
L’autocontrôle spirituel est le champ de la volonté décisionnaire et déterminée, c’est pourquoi il dépend de la puissance de l’esprit et de l’état mental en général.
L’autocontrôle n’est pas une conquête mais une culture, car qui oublie ou néglige de le cultiver par la prière et des exercices de maîtrise de soi, le perd.
La sensibilité spirituelle est un sentiment qui nous parle, nous décrit notre propre puissance naturelle d’esprit incarné, mais en même temps nous décrie notre propension pécheresse à la mollesse sur laquelle elle nous interpelle.
La sensibilité spirituelle vit tant que l’homme est prêt à se dépasser vers l’intériorité de lui-même où sied toute intuition de la vérité intangible que porte tout membre de cette espèce. Elle ne se tait, quoique sans jamais s’éteindre, que par nos étourderies dans un monde bruyant qui oublie l’intériorité et les vérités intangibles!
Cultiver la sensibilité spirituelle selon la justesse logico-morale de la nature humaine profonde est un refuge inexpugnable contre le ravalement par les salissures mentales et idéologiques d’un monde encanaillant, une puissance invincible contre les sordidités ignominieuses véhiculées par les innombrables cohues déshumanisées!
La sensibilité spirituelle et son implication sociale.
Le monde, hélas, est pour une bonne part, un amalgame de foules sordides qui infestent l’écoumène et accaparent par la dictature du nombre les organes du pouvoir d’État pour faire régner leur misérabilisme, leur hideur.
Refuser la foule c'est-à-dire expédier l’encanaillement par les foules autant physiques du grand nombre qu’idéologiques des institutions - puisque les unes et les autres servent de base à l’ordre immonde du monde et de ses injustices - est une manière de vigilance permanente contre la reddition aux sensibleries d’attachement aux rudiments de certaines aberrations de la praxis sociale rendues réflexes des multitudes.
C’est un devoir de chaque jour, une culture quotidienne, permanente, existentielle que d’entretenir la vie selon l’esprit en conspuant les incohérences mondaines d’une société d’aberrations convenues que distillent les foules et les institutions - ces liaisons immatérielles des mentalités individuelles, ces moules de l’imaginaire qui précède le façonnement du réel à travers l’agir collectif -, c’est se libérer de toute servitude culturelle ou pseudo-relationnelle qui ravale l’esprit.
CAMILLE LOTY MALEBRANCHE
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