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Par Camille Loty Malebranche

 

La fermeté, cette volition décisionnelle, surtout quand il s’agit de choix moral selon la maîtrise de soi, est l’aptitude rationnelle et volontariste à se dépasser soi-même pour dépasser ses propres limites afin de fortifier sa volonté ascensionnelle du bien qui prévient les chutes en en éludant les conditions. C’est l’énergie bénéfique qui affirme le bien et le met en œuvre par pensée, par parole et par action, loin du moralisme de convenances et de conventions intronisées par l’hypocrisie des sociétés humaines. Car dans un monde sordidement hypocrite et incohérent dans sa soi disant moralité, où, au moins passivement, la majorité appuie la méchanceté des élites les plus macabres quelle idolâtre pour une puissance quelle lui octroie par aliénation, majorité qui approuve l’iniquité la plus infâme dès que celle-ci est appuyée par l’idéologie systémique, la volonté du bien ne peut se manifester que par le volontariste combat de l’assumer!

En aucun cas, la fermeté envers soi-même ne doit dévier en autoflagellation masochiste telle la mortification des sens ou une quelconque stupide négation du corps, elle n’est jamais que l’assumation juste de la nature, où l’homme évite par les grâces de Dieu, les pièges du malin sous toutes ses formes des plus ordinaires aux plus subtiles. La fermeté est l’art d’éviter habilement les occasions de chutes et la complaisance avec soi, ô sinistre complaisance, qui porte aux déviances dont ce monde de péchés est chargé, et qui peuvent affecter parfois jusque dans la contrenature! La fermeté est donc prévention radicale de toutes formes de mal identifiées, c’est aussi l’autocontrôle de la mécanique naturelle des sens et de l’automatisme des pulsions qu’il s’agit par la grâce de Dieu et la discipline radicale de soi qui ne cède rien sur les principes, d’orienter et d’ordonner dans le cadre juste et approprié à leur satisfaction!

Il est une corruption de la fermeté à l’égard des faiblesses : la rudesse cruelle qui, au lieu de sévir contre le mal, se manifeste par haine de soi pour assouvir un orgueil insensé; le perfectionnisme.

La rudesse contre soi n’arrange rien, il faut juste être vrai avec soi-même, reconnaître ses faiblesses et être implacable envers elles sans toutefois vouloir crâner ni jouer à l’arrogance par honte de soi avec cette triste manière de certaines crapules de chercher à cacher leurs faiblesses voire leurs tares par la grossièreté et le blâme d’autrui.

Le perfectionnisme pour y revenir, est comme l’erreur du géant qui voudrait ignorer les limites inhérentes à la nature humaine, ses limites temporelles espécielles, en oubliant que tout pouvoir humain a ses confins et que le plus grand esprit, en sa supériorité, ne peut se passer, pour agir sur terre, du support somatique de son être fini ni éluder l’incomplétude propre à sa condition d’esprit en route! Voilà pourquoi, au lieu de brandir une posture perfectionniste totalement inapplicable, il faut simplement se reconnaître un combattant du bien, qui, malheureusement parfois, fait le mal qu’il ne veut pas, un mal qu’il se charge toutefois à marginaliser par le flux puissant ininterrompu du bien car le bien proclamé pratiqué et poursuivi finira par éteindre le mal! Ici-bas, la perfection est toujours un heurtoir au meilleur et le perfectionnisme, un ennemi sournois de l’amélioration possible par l’irréalisme excessif et décourageant des voies trop ardues qu’elle emprunte et des buts inaccessibles qu’elle se fixe. Le perfectionniste oublie que tout homme, à commencer par soi-même, est porteur du mauvais qu’il doit faire taire par les forces positives comme la prière, la focalisation sur le bien, toute sortes de disciplines propres à lui pour vaincre ses faiblesses en transcendant ses manques tout en expulsant implacablement les occasions du mal.

La volonté de perfection est digne, louable et absolument juste car c’est l’élan de l’idéal en l’homme sain et sans idéalisme, voilà pourquoi elle (la volonté de perfection) ne doit jamais nous dissimuler que l’erreur guette nos pas, qui que nous soyons, et que la gloire n’est pas dans la rudesse mais dans la fermeté de rester debout dans la course mais aussi de se relever sans aucune gêne, en se prémunissant contre la faille découverte par ladite erreur! Vaincre le mal en sachant scruter les causes occasionnelles qui permettent le libre cours à nos faiblesses latentes, voilà la fermeté victorieuse sur nos manques propres qui sommeillent sous des pierres d’achoppements contre notre volonté du bien.

Dans un monde où l’idéologie accaparée par les mufles arrogants du pouvoir orchestre le prodige de transformer les pires insanités mentales et comportementales en qualités, érige les plus abominables propensions au mauvais en vertus par la propagande et la popularité où ces monstruosités profitent de la pression du grand nombre comme appui majoritaire marginalisant le bon sens et les véritables valeurs, il est essentiel de ne rien céder à l’aberration dominante; être ferme, sans jamais être méchant avec soi-même ni être gêné d’être de la minorité qui est ici, la bonne minorité!

 

CAMILLE LOTY MALEBRANCHE

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Tag(s) : #Monde du Concept
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