Par Camille Loty Malebranche
La société, dans son mode de fonctionnement systémique, la détermination de ses classes, la forme de rapport qu’elle enclenche et encadre entre ses classes et ses membres, par l’institutionnalisation du sens, est un choix et non une fatalité.
En société, rien n’est inéluctable, tout est façonné administrativement ou mentalement, choisi à travers un consensus tantôt liminal, défini dûment assumé tantôt subreptice, subliminal en réflexe inassumé; tout cela impliquant autant les institutions matérielles administratives que les structures culturelles mythologiques de la perception sociale des êtres, des faits, des choses et situations.
Élites économiques et choix de société…
En matière de choix de société, si des décideurs systémiques sont gravement coupables, c’est d’abord une modalité d’action politique due à un mode de vie régi et orienté par les politiques appliquées que nous récusons. C’est pourquoi nous ciblons souvent l’ordre du monde qui est en tout et partout orchestré par la politique et bien entendu, ceux qui l’imposent et l’entretiennent par les politiques économiques, culturelles, médiatiques moulant - à travers ces structures qu’ils contrôlent - les mentalités et comportements des peuples, tout en restant discrets derrière les élus politiques constituant les gouvernements... Un fait est patent, sans ces entreteneurs systémiques séquestrant l’État, instrumentalisant la gouvernance et manipulant l’opinion publique par les médias, usant de la propagande idéologique disposant d’à peu près toutes les structures d’éducation, de conversion et de répression, le monde, l’ordre du monde serait autre. Il y a au monde un petit noyau superoligarchique, une superologarchie planétaire qui entretient les grandes lignes directrices de la politique mondiale et de la haute finance internationale. Ceux qui prétendent que l’ordre économique est juste une structure autorégulée, sont soit des ignares soit des manipulateurs. La manière de traiter la crise de 2008 sans résoudre les vrais problèmes financiers mais en sauvant les puissantes banques fautives sortant encore plus enrichies de leurs forfaits selon les décisions politiques de l’État tandis que les victimes sont restées paupérisées, prouve que le système a ses maîtres, ses servants qui sont toujours là pour le maintenir à leur propre profit.
Le type de société qui règne et, faut-il le dire, sévit contre les majorités toujours précaires et quasi exclues, subissant l’ordre politique et économique qui ne favorise que quelques magnats, n’est pas un fatum du mitsein, le vivre avec sociétal, mais une option adoptée et appliquée par quelques-uns disposant des structures du pouvoir.
Une société par le peuple devenu Nation-État.
Vouloir changer de société doit être la vertu politique des vraies élites lorsque sévissent des temps de crise où l’actuel, vétuste et inopérant, ne procédant que par l’égrugement économique des majorités, exige vision et courage pour être dépassé par l’établissement d’un ordre sain. D’où, le rôle pressant du peuple est de savoir identifier ses élites et de les accompagner pour ledit changement. Le peuple, en matière de société à transformer, est aussi responsable que ses élites. Il est la part de force qui peut permettre une action triomphante à moins qu’aliéné, il préfère ses déboires voire ses misères dans la vétusté de l’actuel qui mine son quotidien…
Apprendre à porter son propre regard et à élaborer sa propre vision du sens systémique à établir et à faire adopter par l’ordre social, c’est une mission de tout peuple qui a la dignité de sa souveraineté. Libérer la perception commune pour affranchir le faire collectif. Les morsures et dévorations d’un ordre abominablement inique dans ses infamies économiques, ses horreurs politiques, ne cesseront que lorsque les peuples auront exterminé la bête qui les anéantit. Aux masses opprimées de savoir que rien n’est inéluctable dans ce capharnaüm des horreurs qu’est l’ordre dévorant qui les égruge.
Le seul déterminisme des conditions immondes d’injustice sociale perdurant en plein 21ème siècle, c’est le maintien d’un ordre du monde inhumain auquel souscrivent d’un commun accord, de grandes parts des élites félonnes des nations. Jusqu’ici, les choix de société ont presque toujours été faits par quelques-uns asservissant les majorités, qu’aujourd’hui vienne le temps des Peuples souverains rejetant l’illusion entretenue de l’État-nation – celui-ci étant toujours instrumentalisé par quelques puissants – pour s’ériger Nation-État auto-administrée contre les usurpateurs oligarchiques! Nation-État populaire détruisant les néo-féodaux de l’État Moloch ayant cours dans les états, pour instaurer le vrai pouvoir communautaire, pouvoir vraiment national des peuples toujours privés de leurs dus légitimes.
CAMILLE LOTY MALEBRANCHE
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