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Par Camille Loty Malebranche

 

Il règne actuellement la nouvelle mode d'une moralité de bénignité pseudo-cosmiste et pseudo-panhumaniste qui redécouvre dans une débilité inqualifiable, l’amour de tous les êtres de la nature et nous enseigne les nouveaux visages de l'harmonie avec tout et de la concorde avec tous. Bien que ces principes d’amour et d’harmonie relèvent de prophétismes plurimillénaires et de sagesses aussi vieilles que les grandes spiritualités, les mages médiatiques nouveaux nous les rendent désormais selon leur propre herméneutique et applicabilité... En vérité, il en sourd une tentative d’abrutissement par une bonasserie qui travestit, persifle la bonté pour en faire le creuset de multiples aberrations, d’innombrables balourdises pour transformer l’humanité en populace et cohue de minables mignards.

Derrière cette morale toute de bonasserie insultante pour l'intelligence, il faut surtout percevoir une pseudo-bonhomie d'acceptation de tout ce qui garantit l'ordre malsain établi par les monstres systémiques qui nous dirigent. Autant dire à l'homme de devenir le paillasson de toutes les dangerosités et toxicités imaginables et inimaginables de la nature et de la société. Pourtant ces doucereux lurons prêcheurs, s'ils refusaient leur nombrilisme de faux humbles, où l'arriération fige leur regard sur leur propre idiotie, sauraient que cette vie est combat sans pitié et permanent contre les agents du mal sous toutes ses formes, des plus évidentes aux plus subtilement pernicieuses!

Si je pose à ces grands moralistes de la mielleuse douceur de vivre en harmonie avec tous les êtres, s'ils sont prêts à accueillir des rats, des punaises ou des coquerelles sur leur table et dans leur lit, accepteront-ils sans se mentir hypocritement que l'harmonie doucereuse a ses limites et que seules des bêtes non sales, non agressives sont acceptables! Qui d'entre vous laisserait votre enfant jouer avec une tique sans tuer cette immonde bestiole, alors qu'il sait que la maladie de Lyme guette sa progéniture à la moindre morsure de cette saloperie entomologique? À moins d’être débile, qui parmi vous, s’approchera d’un fauve sur son territoire, ou ira donner un baiser à un serpent dont il ignore la réaction!? 

Il est des dégénérés qui se font défalquer des membres par des hippopotames, tuer par des raies, dévorer le visage par des molosses, simplement par bonasserie naturaliste ou par ineptie zoolâtre! On est comme parmi de douteux anthropomorphes infrabestiaux dans le bestiaire grandeur nature de l’idéologie contemporaine. Qui va accueillir des anophèles ou toutes sortes de moustiques véhiculant selon leur nocuité d'espèce, la malaria, le zika? Qui, normalement constitué, hormis des adeptes de certaines sectes immondes au sacré fienteux partageant leurs plats avec des rats, consentiraient à manger les restes de nourriture rognée par de sales rongeurs? Seriez-vous prêts à moins d’être totalement déments, à partager votre repas avec des chauve-souris crottées, potentiellement enragées et contagieuses!? 

Je me suis déjà fait harponner sur le web parce que je récusais la pratique de certains indonésiens consistant à déterrer des cadavres pour les habiller, ce que j’ai appelé de la nécrolâtrie, une dame choquée, m’avait appelé alors à respecter les cultures! Vraiment! Toutes les pratiques culturelles seraient respectables!? Moi, je dis que si la culture est l’émergence de l’homme par delà l’animal humain naturel, il est des traits culturels, de pures et immondes pratiques culturelles qui ravalent l’animal humain naturel au stade de sous-animal. Toute culture a ses scories. Va-t-on encourager les exciseurs, réintroduire l’anthropophagie de certains aborigènes, soutenir l’inceste, appuyer le colonialisme « civilisateur », dire aux buveurs de sang cru de continuer en oubliant les risques de maladie, chanter l’intolérance religieuse qui fouette les contrevenants sur les places publiques, dire aux sectes superstitieuses de garder leur pratique de bains puants? Car tout cela fait partie de la culture mais tient de la malpropreté dégradante!

Un autre sujet sensible de la bonhomie surfaite et hypocrite de notre temps, ce sont les droits de l'homme! 

Des droits de l'homme si justes qu’ils en deviennent caressants pour les grands criminels, droits des kidnappeurs, des tueurs qu'il ne faut pas brutaliser, pas occire pour ne pas violer les chartes internationales onusiennes, alors que la même Onu octroie le droit moral à des puissances otaniennes de bombarder des villes et de tuer des milliers de gens pour punir des « dictateurs » déplaisant aux ex ou actuels empires colonialistes en déclin et décomposition! Ainsi, le même occidental qui tue d’innocentes victimes dans des interventions policières aux bornes du racisme condamne un pays du sud voulant rétablir l’ordre en prenant le contrôle de ses rues envahies par des malfrats assassins qu’il ne faut pas éliminer!

Comme ces hurluberlus de la mignardise animale qui, en leur zoolâtrie érigée en science, pseudoscience abêtissante, nous attendrissent sur non seulement le sort des requins à protéger, chose qui serait louable s’il ne fallait que préserver des espèces de squales de la disparition, mais non, ces grands animalistes excentriques nous enseignent par surcroît de leur supériorité morale, qu'il faille cesser de percevoir les squales comme des prédateurs dangereux pour l'homme! Ces bêtes inoffensives, désormais, sont nos amis et leur pauvres dents, c’est du carton bouilli bénin qui mâchonne des algues et autres végétaux sous-marins! Et pour cause, nos grands animalistes vont sous les mers dans des documentaires pathétiques, nous monter leurs ébats fraternels avec des squales tellement doux qu’on les dirait humains et enfants de chœur! 

Moi, je dis tant pis pour le débile qui se laisserait toucher par de telles sensibleries! Je conseille et conseillerai toujours à mes amis, de fuir une mer où ils subodorent un lointain squale qui rôde, si jamais, ils ne veulent pas prendre le risque de lui servir de repas.

Une moralité de faux-semblants se payant bonne conscience.

Une douteuse humanité dénaturée serait-elle tombée si bas dans la mignardise en guise d’axiologie, que pour montrer, simuler qu'elle aime et respecte la nature, il lui faille désormais nier que, cette génitrice nourricière, n’est pas qu’une mère étant aussi une faucheuse, une terrible marâtre dévoreuse en certaines circonstances! L’animalisme, produit en modèle d’humanisme antispéciste, appliqué sans nuances, est un maniérisme pour se donner bonne conscience de la part de cette même humanité cupide et vénale qui instrumentalise tout, la nature comme la nature humaine, qu’elle chosifie pour les rendre rentables par des exploitations exponentielles et contre-nature afin d’assouvir ses mégalomanies matérialistes de consommation. 

Pour revenir à la nature, nous ne pouvons oublier que sa splendeur indéniable, sa majesté n’est pas toujours, très loin s’en faut, garante du bien de ses éléments! La  proie n’est pas naturellement aimée du prédateur déterminée par la même nature. Et la dévoration, la mort rôde tout autour de la vie par la froideur morbide inconsciente des forces et éléments de la nature, par l’impassibilité réactive des composés chimiques et des comportements physiques de la nature. Ce qui rend l’homme différent c’est qu’il est une nature dans la nature, une Nature transcendante au cœur de la simple nature de l’univers. La nature est une force brute pouvant nous dérouter même en se faisant mal par ses propres normes en certaines circonstances : nous connaissons, par exemple, le malheur de l’accidenté devenu borgne qui évolue vers la cécité à cause de son propre organisme ciblant l'humeur vitrée de l’œil sain existant comme corps étranger à détruire par des anticorps, alors que cet œil en santé est bel et bien le naturel normal de l'organisme! De même, le corps étant normalement magnétique et mécanique, il peut, si l'on le laisse faire, entraîner l'individu à toutes sortes de déviances comportementales, et cela, les bonasses du temps, pervers et arrogants dans leur débilité niaise, considèrent que c'est souhaitable parce que naturel! Pour la canaille dévoyée, céder aux instincts organiques et aux pulsions, est bon pourvu que cela serve leur penchant! Pourtant, cette même société prêcheuse et ultrapermissive d’une liberté sexuelle définie par une certaine oligocratie, s’offusque bêtement de voir un homme de quarante ans et une jeune femme de dix-huit ans s’aimer le plus naturellement du monde, ou encore se formalise de la polygynie africaine! Il est aussi curieux que dans un monde où le mariage pour tous est promu en occident, l’on ose critiquer la polygamie gardée dans l’illégalité des États! Remarquez ici, je le dois préciser, que je prends les choses au plan strictement principiel comparatif, car je sais que de méchants imbéciles pourraient illico arguer que je prêche la polygamie!  

Nous vivons maintenant l'ère de la bonasserie sensationnaliste et exhibitionniste de la bonté humaine nouvelle, une ostentation malsaine sur fond de sensationnalisme pour exciter les « anthropo-virus » qui infestent la sphère médiatique et idéologique et font tout pour infecter la terre et ce qui reste de sain du mental des humains. Pour eux, tout, n'importe quoi, devient plausible dès que des savants systémiques le parent, l'idéologisent d'apparence scientifique! D'aucuns mangeraient volontiers de la boue si le système par ses "scientifiques" le leur recommandait!

                                   Épilogue  

Pour la faune dangereuse ou sauvage, je dis heureux celui qui peut aimer de loin la beauté naturelle et écologique d'un animal qui se fond en son environnement pour montrer la majesté du Créateur et le prix de la planète bleue faite gracieusement marchepied et trône de l'espèce dominante supra-animale qu'est l'homme.

Pour le reste, je dis à tous, vivez selon le bon sens, celui que votre capacité de recul et de jugement bien conçu en votre for intérieur vous permet d’atteindre pour juger juste et pour le bien, et renvoyez avec dédain, aux cloaques de l’immonde d’une soi disant élite, toutes bonasseries où des oligarques et oligocrates - (j’appelle oligocratie cette sorte d’oligarchie de mœurs constituée par des groupuscules militants) - manipulateurs veulent précipiter la conscience collective dans l’abîme méphitique de leur idéologie de déviance aux attraits doucereux, déviance pourtant diaboliquement tyrannique et déshumanisante!

Entre la froideur mégalomane et dominatrice de quelques « maîtres » prédateurs accaparant le monde et la complaisance servile des cohues d’aliénés aspirant à être faits esclaves par mentalité d’inférieurs, le sinistre décor du monde est bien planté en sa déshumanisation!

 

CAMILLE LOTY MALEBRANCHE

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