Par Camille Loty Malebranche
Panne de démocratie, déchéance antidémocratique et indifférentisme politique sont le lot du bipartisme oligarchique. Non seulement les partis dominants sont tous au service des mêmes ploutocrates, des mêmes banksters, mais même dans les détails ils se confondent à s'y méprendre par les méthodes malgré tout le maniérisme des discours aussi légers que blêmes. De la loi du travail des Hollande et Valls aux billevesées électoralistes étasuniennes entre Hillary et Trump, deux gesticulateurs politiciens dont on connaît déjà les projets politiques peu reluisants, la France et les Etats-Unis dévoilent au monde, le triste faciès de la désignification des partis électoralistes qui monopolisent le pouvoir.
Le cas français…
Tout d’abord, le parti soi disant socialiste au pouvoir en France, qui se bat contre les travailleurs pour une loi pro-patronnat, est le signe non équivoque que ce socialisme est totalement galvaudé et vogue dans une ambiguïté lui enlevant dorénavant toute crédibilité. L’actuelle équipe présidentielle et gouvernementale qui sape les quelques acquis socialistes de leurs congénères devanciers au pouvoir deux décennies auparavant, transforme le parti socialiste en repaire de riches oligarques y faisant loi, un parti rendu répressif au point de n’avoir que la matraque policière pour appui contre la colère du peuple et l’argutie de la lutte au terrorisme sur fond de restriction des droits pour justification politique et prétexte électoral d’une équipe dirigeante en chute libre dans les sondages. Quand le socialisme se manifeste plus à droite que la droite et que le peuple désemparé doit se faire gazer par la police, envahir par des trublions violents envoyés pour criminaliser ses revendications de respect de ses droits élémentaires de justice au travail en plein règne socialiste, c’est que le parti socialiste mérite d’être simplement dissout, tirant conséquence de son inanité. On est de toute évidence devant ce qu’il faut appeler un oligarchisme socialiste, oxymore de l’incohérence d’un parti qui érige l’ironie comme ultime mépris du peuple par des politiciens qui osent encore se prévaloir d’appartenir à un parti de statut républicain.
Le parti des Hollande et Valls - ces impudents renégats idéologiques, ces macabrement niais de l’antisocialisme - dévoile aujourd’hui ses derniers traits de vacuité doctrinale et la cinglante indignité politique d’une gauche classique qui ne peut plus rien assumer de socialiste dans le bipartisme français. Fors le populisme maniéré de l’antiterrorisme au nom de quoi les chefs socialistes actuels se prévalent d’une légitimité, ils n’ont strictement rien de socialiste à présenter comme démarche politique de leur quinquennat.
Le contexte étasunien…
Aux Usa, avec ces fameuses joutes préélectorales où le plus pathétique tandem démocrate-républicain s’affronte d’ores et déjà pour la conquête de la maison blanche, il est obvie que c’est l’identique sans différence qui joue de mots différents par posture de parti pour cacher le vide. Quand Trump se dévoile implacable contre des minorités, Hillary se fait la prêtresse de la retenue et du rassemblement national, mère maniérée, plutôt mégère inassumée d’une hypothétique tolérance. Hillary Clinton, la cruelle, dont on connaît le flegme inhumain et l’attitude de némésis politique de l’empire manifestée par sa froide satisfaction vindicative face à l’assassinat de Kadhafi, Hillary qui rêve d’être la nouvelle femme de fer d’un occident putréfié de toutes les crises et qui, secrétaire d’État, s’est révélée d’une arrogance primaire au point de piquer une crise de nerf n’ayant rien de diplomatique, lors d’un voyage en Haïti où elle passait des ordres à des politiciens fantoches placés par son mari gouverneur de fait de ce pays colonisé par les Usa, Hillary également soupçonnée de financement illégal par l’argent mal acquis sur le dos des victimes haïtiennes du séisme instrumentalisées par la fondation de son mari Bill qui s’en est enrichie sous prétexte d’assistance. Lorsqu’un empire n’a que Trump et Hillary comme figures des partis seuls habilités de fait à prendre le pouvoir selon l’alternance démagogique que se donne l’establishment, c’est la preuve que le bipartisme n’arrivant même pas à se procurer de bonnes bêtes de scène pour jouer sa farce, bascule dans le ridicule le plus grivois, le plus désopilant.
Que vienne le temps du peuple-parti et que les peuples sonnent le glas de ces partis bidons et félons en les rayant de la scène politique, car c’est seulement au nom et au service effectif du peuple que le parti politique prend sens et raison d’être.
N’oublions pas que si une oligarchie tellement restreinte mène le monde et parvient à subvertir les structures d’État des pays pour imposer leurs seuls intérêts et privilèges, c’est parce que très minoritaires et insignifiants en nombre, les oligarques savent transcender leur différence et différends individuels et claniques, pour s’ériger en classe et définir un ordre du monde en structurant un système à leur service, selon leur volonté de domination. En cela, les peuples, les écrasantes majorités devraient les imiter et se donner le pouvoir de les expédier aux cloaques.
Que vienne l’âge où tous les peuples du monde à l’intérieur des pays comme dans l’international en concertation avec leurs homologues, définiront enfin un mode systémique populaire vraiment démocratique contre les macabres mufleries politiciennes de partis dévoyés et l’ironie des singeries grossières de la factice démocratie des ploutocrates qui les écrasent!
CAMILLE LOTY MALEBRANCHE
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