Par Camille Loty Malebranche
Les mufleries du non sens
Ont jeté leur vase alluvionnaire au fleuve spatial de l’aube,
Le soleil désormais encrassé
Est interdit sur la terre des économistes lucifuges.
La lumière est en exil et le jour, en déroute…
La vigne des ivresses a déserté
La ronceraie des réalistes sans extase que devient la terre
Et le monde est à la merci vénale d’anthropomorphes fienteux.
Ah! Les pragmatiques du réalisme financier
Ont miné le rêve et exilé l’humain à la marge de l’indésirable!
Les essors sont dévorés à l’ontologique racine de l’intériorité désarticulée.
La lourdeur des comptes où tout est chiffre,
Ne laisse de place qu’aux ombres efflanquées de la prohibition de l’homme.
Hélas! Quand titres et monnaies sont substances rongeant les essences,
L’Homme n’est qu’étrangeté dans la praxis de la cupidité compulsive
L’Humanité n’est plus que vocable vide,
Sans référent dans l’insignifiance systémique systématiquement infligée
L’Humain est espèce marginale, prohibée
Quand règnent les néants mouvants, les mufles reflets de l’argent- roi…
CAMILLE LOTY MALEBRANCHE