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Par Camille Loty Malebranche

 

On peut monter le plus cohérent et le plus logique des discours à l’intérieur d’un ordre sauvage inhumain et oppressif, il suffit pour cela de faire de l’idéologie c’est-à-dire de présenter ledit ordre, en référent du « normal », et donc de « ce qui va de soi » pour l’opinion publique. Si le fait d’endetter pays, ménages et individus pour créer légalement à partir de rien de l’argent que l’on n’a pas et n’a point besoin d’avoir, est juste selon les principes de la bancocratie qui régit la vie des nations, alors c’est normal que soit perçu équitable de harceler un pays sous prétexte de dette comme on harasse, à l’intérieur des « démocraties » capitalistes, les individus en leur prenant tout par l’endettement pour la gloire de banquiers ayant le droit de faire de l’argent par des prêts émis sur formes sans besoin de fonds, juste en endettant le peuple.

 

Quand j’entends le laïus gnomique d’André Sapir, économiste européen, qui, boursouflé, sentencie, déclare craindre du populisme en évoquant le gouvernement d’Alexis Tsipras frais élu de Grèce, je ne peux ne pas y voir une sordide altération conceptuelle du vocable de populisme pour manipuler l’opinion publique petite-bourgeoise. Je ne peux non plus ne pas me rappeler ce doigté des économistes capitalistes à sciemment mélanger les aspects proprement scientifiques de la discipline économique quant aux calculs et évaluations des ressources aux billevesées idéologiques de la macroéconomie qui est de la pure option de gouvernance, dépendant du choix politique du mode de gestion systémique que veulent les dirigeants des États. Le populisme dont parle Sapir, est de l’accusation peureuse du pouvoir de mobilisation populaire que semble avoir le nouveau gouvernement. C’est en fait de la démagogie pro-européenne d’un économiste payé pour justifier la mainmise économique de l’U.e., spécialement le couple germano-français sur les pays les moins nantis du continent. Ériger la colonisation financière en norme de fait inviolable en accusant tous, voilà la captieuse méthode des oligarchies prédatrices qui elles, font du populisme en arguant que c’est pour les nations française, allemande et autres, qu’elles harcèlent les grecs dont plusieurs se sont suicidés à cause des misères provoquées par la politique européenne d’austérité économique imposée. La fraternité entre les peuples a toujours été esquintée par les oligarchies qui la voient comme ennemie potentielle de leur hégémonie.  Voilà pourquoi, les peuples français et allemand finiront par comprendre qu’il faille appuyer le peuple grec pour que sa dette soit jugulée dans la décence sans sacrifice et que ce soit le bien-être des grecs qui soit visé avant les arcanes financières que l’on applique à l’économie réelle.

  

Altération conceptuelle et manipulation idéologique de lopinion.

 

Pour revenir au populisme (réf), disons ici qu’il se caractérise par l’idéologie du vide qui clame la prépondérance du peuple pendant que quelques démagogues aspirent au pouvoir personnel, lesquels démagogues, une fois élu, maintiennent voire empirent le même ordre des choses dans la gérance de l’État. Le populisme n’ose rien de nouveau sauf qu’il braille et fait brailler le peuple qu’il manipule pour lui donner l’illusion d’être maître de son destin précisément volé par les dirigeants populistes.  Quand enfin, la démocratie est plus ou moins assumée en son pays d’origine, elle fait aboyer les molosses du capitalisme financier et dégueuler les bouffis qui le représentent au risque d’altérer le sens des mots après avoir, éhontés, corrompu celui des choses en violant la souveraineté des peuples. Là, il faut aussi rappeler la découverte d’importants gisements pétroliers de la Crète auxquels visent des groupes étasuniens, ce qui explique les déclarations « empathiques » de Barak Obama au sujet de la Grèce. Preuve que dans le capitalisme, seule prévaut, la prédation des richesses des peuples par les outils hégémoniques.    

 

L’Europe contre la Grèce a l’allure d’une prédation infernale, d’une alliance  hitléro-napoléonienne aux enfers comme si les deux pires saloperies prédatrices de l’histoire du continent, ayant appris les normes de la nouvelle hégémonie financière, revenaient s’adonner à toutes sortes de frasques et de gesticulations conceptuelles pour étouffer le peuple grec exigeant sa libération…

 

CAMILLE LOTY MALEBRANCHE 

Tag(s) : #Monde du Concept
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