Par Camille Loty Malebranche
Merci mon Dieu, toi le Yahvé, l’ÊTRE, tu m’as tiré de toi, pour laisser surgir mon être par ce miracle de ta propre nature que tu fais personne en soi, hors de toi…
Tu as choisi de faire de moi, un membre de la communauté des esprits, tes émanés incréés qui portent en eux au fini, les semences et potentialités de ton essence divine infinie.
Et tu m’as conçu dans cette espèce insolite de l’incarnation, dite humaine, dont chaque membre est ton missionnaire spéculaire qui doit en prendre conscience par delà la chair et le sang.
Merci encore mon Dieu de m’avoir fait plus qu’une créature, mais un envoyé théophore, porteur de ta Magnificence imageante pour manifester l’esprit dans sa grandeur divine, son infinité. Pardonne mes chutes, préviens de moi toute faiblesse et toute mollesse, pour que je demeure le véhicule vivant de tes splendeurs, le contemplatif de ta Face dont je suis l’imaginal reflet.
Merci pour la vie car ce n’est pas un dû, mais une faveur que ton bon plaisir m’octroie.
Merci, des myriades de mercis pour l’être, car c’est un privilège qui ne saurait être un droit… Une largesse de ta munificence infinie.
Merci mon Dieu de me faire vivre par anticipation, ta Vérité céleste, où ma certitude dépasse toutes les évidences finies du sensible.
Merci mon Dieu de m’affermir intérieurement face à un monde contraire au spirituel, car être authentiquement spirituel, être à Toi, c’est vivre l’exil de la lumière au cœur des multitudes lucifuges, ces illuminés ténébreux du factice et de l’illusion que dévore la temporalité, la frénésie des finitudes.
Merci Seigneur, Auteur du Sens, d’avoir établi l’homme, être de pensée et d’action se projetant selon le sens éprouvé; merci de m’avoir créé conscience supérieure qui s’assume par le sens.
Merci mon Dieu d’être mon rocher, ma voie et mon horizon au cœur des obscurités de cette vie où la vérité doit être violentée au for intérieur pour se laisser sentir et vivre…
Merci de m’avoir appris qu’être à toi c’est d’abord naître à moi-même et vivre ton essence immanente en moi!
Merci de m’avoir communiqué que t’appartenir, c’est vivre la transcendance de la terre promise au fond de ma conscience, par ma foi en l’esprit que je suis et que tu accompagnes dans ce temple organique qu’est mon corps.
Merci de me réserver ta félicité et ton milieu, m’accompagnant sur la route sombre de cette terre où la poussière, la banalité terrestre est tremplin du divin que je porte.
Merci Mon Dieu de m’avoir projeté Imago Dei, esprit conscient loin des mornes obsessions matérielles-matérialistes et de me le révéler sans cesse en rappel contre les envahissants et agressants appâts malsains, avaricieux des hordes de servitude, des noyés du somatique.
Merci mon Dieu de m’avoir appris qu’être à Toi, c’est être un marginal, un solitaire minoritaire parmi les foules instables qui couronnent aujourd’hui pour sacrifier demain selon les pulsions de leurs ignominies.
Merci de m’avoir donné le courage de ne jamais chercher à plaire aux populaces, de ne jamais abdiquer le sens pour servir l’incohérence facile et payante des cohues serviles aux valeurs sales et viles, appuyant la racaille cravatée parfumée qui fait loi et transforme la démocratie en déferlement de brutes par l’encanaillement populacier qu’elle entretient et impose dans l’État. Leur délire électoraliste de liberté faussement choisissante légitime le pouvoir étatique pourri qui putréfie des multitudes par les structures, ostracise les vraies élites et fait de la société une prison à ciel ouvert dont profitent les démagogues étatiques, tandis que leur formalisme religieux rassérène les loups anthropomorphes dévorants et ravisseurs des religions institutionnelles qui ouvrent négoce du sacré et font transaction de pouvoir et de numéraire en trahissant le nom de Dieu, pour mieux pactiser en leur simonie, avec le malin, la pestilence.
Merci YAHVÉ, du Christ Rédempteur, du Paraclet Accompagnateur-Défenseur, et de cette omnipotente omniprésente certitude ancrée en l’Éternel et le Véritable, qui me sauve des évidences éphémères, illusoires.
Merci pour mon corps, chaque organe vital et tous ses organes, pour chacun de ses atomes de ses cellules et de ses gènes; pour chaque goutte de sang circulant dans mes vaisseaux, mes veines; chaque nerf sillonnant et innervant mes organes, leur donnant vie et motricité; pour la sensitivité et chaque perception, chaque sensation de joie, chaque jouissance corporelle qui en découle…
Merci Architecte Concepteur Créateur des univers tangible et intangible, sois glorifié pour la Création, l’écosystème qui héberge la vie planétaire; pour la beauté d’un ciel serein qui me ravit et la force terrifiante des tsunamis qui me dit ma fragilité, ma dépendance de Toi, pour l’énergie explosive de la matière, pour la violence du vent et la tendresse d’une brise, pour la malice du fauve chasseur et l’innocence de la fleur qui me montrent la finesse de ton intelligence créatrice et souveraine qui a choisi la nature dans sa complexité, sa vertigineuse complexité...
Merci de ce que Toi, mon YAHVÉ, Tu m’as conduit au-delà de la mort par Jésus mon Messie. Oui, merci pour cette mort aux oripeaux du charnel vieil homme et pour la naissance au nouvel homme christique, éternel.
SEIGNEUR YAHVÉ, Maître absolu et seule Instance de l’Être, rends-moi par le Christ mort, ressuscité et glorifié, fidèle à ta déité inscrite en mon humanité, ton essence spirituelle que tu m’as transmise...
CAMILLE LOTY MALEBRANCHE
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