Par Camille Loty Malebranche
Quand nous parlons de crise du sens, c’est précisément parce que tout est altéré, produit à l’envers de son essence dans la crise de toutes les significations, l’ovation mentalement pusillanime et valétudinaire du non sens au cœur d’un ordre catégorisé par des insensés y faisant loi et des veules suivistes qui les approuvent de leur silence et de leur mime gesticulateur de répéteurs indignes. En vérité, la non signification est préférable à la crise de sens où toute signification est factice au service du mode politique et socioéonomique égrugeant toute vérité par des vraisemblances trompeuses, corruptrices.
L’église n’est souvent qu’un comptoir de simonie par des dignitaires qui se font dieu sur terre. La religion institutionnelle, à l'image du monde qu’elle devrait guider…
La famille s’érige souvent en moule de corruption répressive au service de la société corrompue et corruptrice qu’elle préfère à ses rejetons.
L’école se manifeste le plus souvent une destructrice de l'intelligence souveraine autonome, qui brime l’imagination.
L’édition n’est plus qu’une vulgaire boutique d’œuvres convenant à la mollesse des liseurs…
Abatardisations et altérations ravagent les essences des faits et des choses, dévorent leur sens en dénaturant le bon sens humain dans le capharnaüm des convenances qu’est la société. Nous sommes confrontés au conformisme infâme qui déshumanise l’action et désignifie le comportement. L’action et le comportement où elle se décante à travers gestes et actes, est le miroir-repère où se reconnaît l’homme en projection de soi. Séquestré par la pression sociale et le mensonge idéologique, c’est donc le miroir de l’homme qui devient aberrant réduit en ersatz du social carnassier, c’est le regard de l’homme sur lui-même qui lui est exproprié.
La politique est, sauf exceptions, une farce des félons du peuple que des débiles masqués jouent vulgairement en faisant mine d’être serviteurs publics, tout en servant exclusivement les minorités cossues, bourreaux qui vilipendent les majorités votantes, instrumentalisent l’État et asservissent la nation…
La presse constitue très fréquemment le plus sûr réceptacle du mensonge idéologique convenu qui orchestre la désinformation…
Que faisons-nous de nous? Qu’a-t-on fait de l’humain? Hélas! La pourriture est précisément dans les institutions dispensatrices du sens collectif. L’on comprend alors que grave et vorace est ce quelque chose d’affreusement pourri qui sévit au royaume de notre espèce rendue trop amollie pour s’assumer humaine, trop aberramment programmée pour vouloir revendiquer les prérogatives naturelles de ses facultés de personne supra-organique voire d’animal humain transcendant l’animalité.
CAMILLE LOTY MALEBRANCHE
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