Par Camille Loty Malebranche
Tu te donnes lâchement au vau de route majoritaire
De cette avalanche d’androïdes violents
Cupides repus des goinfreries d’apparat
Multitudes d’arrivistes sans repères qui crient leur existentielle ineptie,
Gesticulateurs de servitude en leur systématique exhibition de breloques
Ostensoirs pseudo-cultuels de leur assimilation systémique.
Les pétales de ton humanité fanée au climat tueur de tes inconsciences coupables
Tes couardises d’animal de horde suivant le troupeau perdu par peur d’être jugé,
Tes fausses conquêtes extrinsèques,
Plénitudes illusoires où tu danses sur les gigantesques illusions des histrionismes…
Ah! Pauvre de toi, essence d’esprit méconnue que tu n’arbores qu’à contresens !
Le galvaudage de ton humanité que pourtant tu revendiques par parole,
Ravale ton être en ombre des ombres de l’ordre en marche réglée qu’est le monde
Tu n’es que le reflet amorphe des formes vides hallucinées…
Et, dans la démonolâtrie des symboles de l’intégration et du succès
Auxquels s’adresse toute la religion adorative des profanateurs de l’homme,
Tu pratiques en idolâtre parmi d’autres, la célébration abjecte des divinités convenues
Dispensatrices du rituel des demeurés métaphysiques sans autre être ni esprit
Que les oripeaux de leur aliénation ontologique
Qui déifient réflexement des effigies de morts sur pièces et papiers,
Essentialisent les sceaux des prédateurs d’êtres au rétiaire du numéraire.
Pauvre miséreux des esclavages innombrables au néant de toi-même,
Esclave ontologique, aliéné métaphysique dans les chaînes de ta contre-nature,
Tu gigotes inessentiel au cocon absurde des joies molles et factices des perdus
T’ébats misérable et niais aux imperceptibles filets des folies de foules !
Lucifuge pataugeur des dolines collectives du grand nombre qui abdique éhonté les feux et les sommets
Tu singes, dénatures l’étantité humaine dans le mal et la puanteur
Tu n’existes que pour plaire aux embringués d’horreurs qu’est la vaste canaille arrogante, égarée dite société.
Pourtant, pourtant malgré ta méconnaissable face maculée sans visage, où toi-même renonces à ta vérité,
T’attendent, espérant ton retour au jour, Dieu et ta nature-image-divine!
CAMILLE LOTY MALEBRANCHE