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Par Camille Loty Malebranche

 
 
Je poétise interpellé par la splendeur du langage et les interstices du dire qui, ô paradoxe des choses si souvent hideuses et viles du monde, m’inspirent la sublime beauté des mots pour traduire la laideur barbare des actes et faits des hordes majoritaires inhumaines et cruelles! 
 
Je poétise contemplatif, entouré de témoins immatériels et du chant divin animant mes tréfonds.
 
Je poétise enivré d’effluves de femmes où les ectoplasmes des amours passées et présentes éveillent la poésie intime des essors érotiques. 
 
Je poétise dans la salve enchanteresse de l’émerveillement où chante la musique des rêves!
 
Je poétise pour délier la toile des herses idéologiques qui asservissent le sens et aliènent les humains.
 
Je poétise habité d’extases, à mi-chemin des réminiscences et des conquêtes! Ah! Les souvenances des jets et des cris dans le toucher des alcôves, ont la senteur pulpeuse d’enivrantes maîtresses et courtisanes!
 
Je poétise et les touches de mon clavier sont des lance-flammes, brûlots idéels qui déstabilisent les monstres, terrifient les bourreaux-flatteurs du social infect, noient les intello-types gesticulateurs singeant les civilisés dans leur barbarie des convenances! 
 
Je poétise avec la lumière au doigt qui tape sur les lettres en feu pour narguer le pouvoir pharisaïque des tyrans, la factice grandeur, l'obscure puissance des prédateurs politiques du monde. 
 
Je poétise et ma langue inassouvie dans les vers, les énoncés, se délecte de sirupeuse succion verbale comme à la jouissance d’un tenon de chair qu’absorbe une mortaise gluante.  
 
Je poétise et mes poèmes navrent les cons agressifs, les papoteurs morveux, les sots malveillants, les baragouineurs accusateurs, les liseurs jaloux de lintelligence agissante, les analphabètes sonores, les crétins médisants, les sagouins menteurs éhontés à limprécation mensongère, les minus matamores faussement arrogants, les ignares racistes cachant leur hideur d'ordure sous le grivois apparat coloriste, les crapules bouffonnes, les rois capitalistes boulimiques de l'argent qu'ils dévorent par tous leurs orifices, les macaques schizophrènes aux simiesques injures, les violents agressifs au pouvoir qui persécutent et ostracisent les justes, les complexés haineux de la sublimité, les fangeux dénigreurs du beau! 
 
Je poétise vrai et mes vérités enragent les bouffis bêtement bâtés, les fats gonflés de vide, les boursouflés du psittacisme savant, traumatisent les idiots sordides qui se pavanent de leur balourdise en débitant leur servile répétition idéologique d’un ordre morbide. 
 
Je poétise et mes stances pourfendent les temples et autels maudits où les kérygmes ont l’exhalaison rance des mensonges, et les parénèses, l’abominable odeur des simonies par l’idolâtrie insidieuse des appétences de classes et de castes.
 
Je poétise et ma foi en Dieu affirme lunicité du Bien comme sens divin de la vocation de l’Homme; détruit la dissémination instiguée par les prêtres du non sens, prêcheurs factices dabsurde et de carcans.
 
Je poétise en m’esclaffant sur la magnificence postiche, la couronne rouillée, putréfiée des rois miteux malgré leur or et sur les trônes infâmes qui règnent par le malheur des hommes. 
 
Je poétise pour conspuer la cravate des plaisantins élus, politicards sinistres bien plus obscènes et plus vils que des prostituées des bordels interlopes exposant leurs fesses; eux qui sexhibent farauds et mièvres pour exciter la cohue votante à légitimer leur meurtre de la démocratie par la dictature du nombre qu’ils manipulent par médias interposés. 
 
Je poétise pour mettre en garde contre les abysses du paraître qui, tels la surface des gouffres marins miroitant le soleil, cachent une multitude de mufles carnassiers.
 
Je poétise en exorcisant la bêtise viscérale des pontifes, la prêtraille moralisatrice dont les préceptes factices préconisent la paix, la non violence lors même où ils font de la société, un charnier anthropocide par leurs structures anthropophages.
 
Je poétise contre les contempteurs d’esprit, bêtes forcenées du matérialisme obtus et vulgaires profanateurs de la nature humaine, contre les déments du sensible qui miment la sagesse pour mieux exterminer en excentriques la vérité spirituelle de l’homme.
 
Je poétise et je proclame l’homme-image-de-Dieu primant tout système sociopolitique et tout mode économique qui, autrement, deviennent sordidité collective, blasphème de l’esprit et abjection de quiconque en profite.       
 
CAMILLE LOTY MALEBRANCHE

Copyright © CAMILLE LOTY MALEBRANCHE - Blog INTELLECTION -  2016

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Tag(s) : #Monde du Concept, #Poésie
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