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Par Camille Loty Malebranche

 

Le verbe créateur de l'identité du groupe s'érige en mythe dès qu'il s'impose en vision sacrée qui sacralise l'ethnie, la peau, la nation, le groupe... Tout ce qui substantialise la condition les contingences pour essentialiser des collectivités humaines afin de leur conférer des privilèges logiquement indus à cause de leur origine, de leur clan, de leur couleur, en en excluant tous les autres, est constitution d'une race. Ainsi, toute discrimination - terme à ne pas confondre avec la différenciation par les vraies valeurs  spirituelles, morales, intellectuelles et les justes combats menés selon ces valeurs - est du racisme.

 

Le verbe créateur d'identité de groupes humains n'est pas toujours sacré. Parfois, il n'est que rassembleur! Il dévie en mythe quand il devient agressivement sacré et menaçant pour l'altérité. Sacré (parfois littéralement religieux), liant la naissance et l’existence de la société au suprahumain au cosmique voire au supracosmique et au divin via un naturalisme sacral, le verbe créateur d'identité, risque des déviations sur la route des excès parce que frontière diabolique pouvant dériver en pathogénies discriminatoires. En effet, c’est de la sacralisation verbale que naît la fiction de la race, des faux mérites et toutes les imbécillités de ceux qui distillent leur être identitaire dans une vision où ils se voudraient supérieurs à tous les autres qui ne sont de leur "nature raciale et sociale". Idiotie qui va engendrer toutes formes d’invectives stéréotypées, toujours les mêmes jurons et réflexes malgré les mots changeants, pour inférioriser tous et tenter de se montrer grands! 

 

CONSTRUCTION MYTHOLOGIQUE DE L'"ESSENCE RACIALE".

 

La race, en effet, est une fiction créée pour se louer en dénigrant autrui à cause de son origine sans aucun fondement logique. C’est en fait une métaphysique de l’ipséité et de l’altérité sociale et ethnique tissée dans le rapport à soi et à autrui. C’est l’identité catégorisée dans un transcendant où toutes les vertus sont à la société qui s’identifie alors que toutes les autres sont de banales séculières.

 

Dans un univers si peu rationnel, il est facile que des tarés, accaparant le pouvoir dexpression médiatique, s’octroyant le droit du discours dans lespace public et idéologique, à travers une rationalité monstrueusement délétère, fassent intervenir un tissu d'arguties essentialisant, orchestrant dénigrements, mépris et attaques contre la différence. Arguties qu’ils brandissent pour avoir l’appui des plus dégénérés et des plus violents membres essentialistes de la société afin d'exclure et de maltraiter des catégories sociales haïes.

 

Coulée dans le béton fictif des excentricités idéelles du mythe, la weltanschauung collective des peuples, orchestre le chauvinisme et la différenciation dérivant facilement en discrimination, au traitement péjoratif de l’autre faisant ainsi les frais de l’exaltation méliorative et laudative du soi social. Toutefois, cela n’est pas encore le racisme en tant que tel car pour qu'il y ait racisme, il faut que la discrimination soit effective et non seulement fictive dans l'essentialisation de soi des groupes et sociétés.

 

Le discours simplement patriotique ou social qui assemble le peuple, le groupe vers des buts sains à atteindre, et en cas de difficultés et de menaces, vers l’unité en vue des politiques à adopter ou encore pour l’autodéfense, est évidemment normal, s’il ne dégénère en billevesée mythologique qui rend l’ipséité du sujet-ethnie, sujet-groupe ou sujet-peuple, dangereuse contre l’altérité dans cette intersubjectivité, ce mitsein que sont la société et le monde.

 

Le mythe, et dans certains cas, le nationalisme quoique amythologique, engendre la race et les individualités détraquées, excessives, frénétiques parmi les plus bas rejets, les plus minables déchets de la discrimination que l’enfer refuserait... Là, la canaille tire conséquence pour maltraiter autrui et ainsi assouvir les plus bas instincts de cruauté en oubliant sa propre vacuité inqualifiable d’humanité, son irrémédiable misère ontologique avec cette irréparable pauvreté existentielle qui y trouve une pathologique consolation.  

  

Force, ici, est de remarquer que le colorisme de certains nègres clairs dits mulâtres ou autres, comme celui de quelques commerçants imbéciles d’Haïti, tenanciers racistes de supermarchés, véritables ombres burlesques, singes des ségrégationnistes du temps des vieux apartheids, qui discriminent parmi ceux qui les enrichissent - traitant différemment les acheteurs selon leur couleur - n’est qu’une adaptation du mythe d’un soi imaginaire. Il faut aussi conspuer les ignobles noiristes haïtiens qui, d’ailleurs, au pouvoir, n’ont fait que piller et endeuiller en crapules criminelles, l’histoire récente de ce petit pays caribéen…

 

La bêtise humaine, hélas, n’a de limite que l’ineptie abyssale et la puanteur pyramidale des dégénérés et déviés de toutes les teintes et origines, sous toutes les latitudes d’une planète que l’infrahumanité de quelques-uns, parmi les plus excessifs, intoxique bêtement par la haine discriminatoire et par les plus bas, les plus inimaginables complexes et crapuleries.

 

CAMILLE LOTY MALEBRANCHE

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Tag(s) : #Monde du Concept
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