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C’est la reine Nature qui choisit quelle espèce animale est supérieure et quelle autre est inférieure. Le statut du phylum humain est d’une taxinomie irréversible et inviolable rien qu’en considérant l’infinitude de ses dimensions et de son mystère... Déclassement de l’homme, la zoocratie est le dernier crime autorisé contre l’humanité. Destitution de l’ordre des espèces où l’homme s’effrite de plus en plus dans un discours soi disant antispéciste et antianthropomorphiste. Dans un monde de gestionnaires où le pragmatisme, ce règne agressif du rentable par l’idolâtrie de l’utilitaire ne manque d’altérer toute l’axiologie spiritualiste jadis ancrée en la conviction de la primauté transcendante de l’homme sur terre, toutes les excentricités inhumaines ont désormais le vent en poupe. Un décloisonnement de la bestialité et de l’humanité s’opère sous prétexte de la protection animale. Toutefois, la déhiérarchisation des espèces humaine et animalières comporte un risque sérieux d’animalisation de l’homme. Une dénaturation amenuisante de l’humain. De la réclame pour nourriture santé et minceur à l’adresse des chiens et des chats à la sexualité humano-animale exponentielle sur le web, nous en sommes arrivés à une inversion du spécisme ancien jugé essentialiste et discriminatoire notamment par Peter Singer  dont curieusement les positions permissives sur l'ivg (lien1)(lien2), Singer, le moraliste du vivant, éructe un discours flatteur de lindividualisme d'un certain féminisme et se croit plus intelligent que tous au point den tirer une argutie utilitariste pro-ivg et non de défense obligatoire de la vie, hormis lavortement thérapeutique. Une gymnastique théorique aberrante énoncée comme suit, telle que lue sur wikipédia: [La capacité à ressentir de la douleur ou de la satisfaction étant un prérequis pour avoir une préférence de quelque nature que ce soit, et un fœtus, en tout cas âgé de 18 semaines ou moins, n'ayant selon Singer pas la capacité de ressentir de la douleur ou de la satisfaction, il n'est pas possible pour un fœtus de manifester la moindre préférence. Dans ce calcul utilitariste, rien ne vient donc peser contre la préférence d'une femme à avoir un avortement. En conséquence, l'avortement est moralement permis.]

Cela prouve l'opportunisme de mode de "lanimalisme" de lauteur de La Libération animale, grand tenant de lantispécisme qui nest donc point défense de la vie, puisque la vie humaine de lembryon et du foetus nest guère inviolable dans lélucubration antispéciste, sous prétexte de nêtre pas sacrée et dêtre sans souffrance pour le petit organisme sabré... Cette absence de souffrance qui justifie le crime, la mise à mort peut être une bonne source d’inspiration pour tous les pervers criminels de cette terre, car il leur suffirait d’endormir leur proie humaine pour l’expédier ad patres ou même d’utiliser des poisons à effet instantané pour avoir bonne conscience davoir tué sans infliger de souffrance... Nous sommes dans la pire crise du sens qui soit, la désignification ontologique devenue chose théorique totalement excentrique d’un occident en mal de substitution d’un sens et d’une justice que la société refuse et qui voit certains intellos se rabattre sur l’extrême insensé ironiquement intronisé comme valeur et morale. On sait déjà combien le taré raciste a d’affection pour son animal de compagnie ! L’on n’est pas sans savoir non plus à quel point il peut haïr les hommes pour leur teinte cutanée ! Hitler avait de la peine pour les souris qu’il voyait ronger de la nourriture en songeant à ce que pouvait être leur faim selon ce qu’il en dit lui-même dans Mein Kampf ! Inutile de dire qu’à ses yeux une souris valait bien plus qu’un non aryen ! Cela nous fait entrevoir que l’antispécisme reproduit un spécisme pro-animal, donc un spécisme à l’envers, spécisme d’autodénigrement c’est-à-dire à contre courant de la primauté à laquelle l’homme devrait toujours avoir droit sur l’animal. Ici se pose le problème de l’extrême et de l’extrémisme. Le grand problème avec l’extrême est de savoir être à l’extrême sans être extrémiste dans son extrême. Car faut-il le dire que toute prise de position est en quelque sorte un extrême qui se positionne contre d’autres. Seul l’amorphisme athéorique est non extrême. De sorte que quiconque se prononçant et s’impliquant est un sage extrémiste qui proclame son extrême sans basculer dans les hideurs violentes de l’extrémisme proprement dit. Le drame de notre ère de défense de l’animal est qu’elle laisse la légitime place que l’animal doit occuper sur l’échiquier de notre vision du monde et de notre rapport à la nature et parmi la nature, au vivant pour s’abîmer dans une bête zoocratie théorique. Nous sommes à l’autre ineptie possible, celle qui se situe aux antipodes du triste concept cartésien d’animaux moteurs, concept mécaniste qui appréhendait l’animal comme une mécanique ne méritant que toutes sortes d’abus de la part de l’homme.

 

                      Vers l’anthropocide final

 

Je nomme anthropocide toute réduction élémentale de l’homme au naturel par des idéologies pseudoscientifiques (scientistes) ou philosophiques au mortel dédain de sa nature. Réduction élémentale au naturel qui est toujours méprise sur l’essence humaine combien infinie et mystérieuse. Quand je considère la nouvelle place de plus en plus ténue réservée à la personne humaine dans les faits, quand j’entends la relativisation zoologique de la nature humaine par les nouveaux "hyperdarwiniens" qui ne voient en l’homme que le simple produit animal de l’évolution, l’on comprend aisément que l’humanisme soit mort au profit d’une zoocratie théorique qui n’est en fait que le dernier réflexe d’une espèce humaine si abêtie, si perdue à elle-même qu’elle ne peut ni même ne veut essayer d’assumer ses attributs supérieurs dans leurs exigences métaphysiques et morales et qui se justifie par la thèse des facultés animales avancées qui ne laisse que des prescriptions fonctionnalistes dans le social sans nul dépassement du statut d’animal. Quand la faculté éclipse l’attribut, l’animalisation voire la réification humaine est aux portes de la théorie et de l’idéologie. Cette reddition de l’humanité à l’animalité par ce qui constitue l’argument zoologique substitué à l’argument ontologique, est la dernière mise à mort de l’humanité.

 

Après avoir prétendument tué « Dieu » (en réalité, c’est que les présumés déicides sont eux-mêmes morts à leur déité immanente, trop englués dans l’animalité charnelle), après qu’une certaine presse ait pris la relève de la communication interpersonnelle à quoi elle substitue une coproculture people de masse où volent bas les plus bas instincts du primate douteusement humain des métropoles de la civilisation, l’homme est quasiment devenu une idée vague, un vestige civilisationnel que seule la religion ose encore évoquer comme supérieur. Lorsque je rencontre les promeneurs de chiens dans nos villes, moi qui aime cet animal imposant de l’espèce canile, je ne peux m’empêcher de constater que plusieurs de ces promeneurs fiers, sont en fait des deux vivants circulant, la vraie bête bipède qui accompagne un quadrupède bien supérieur à eux. Il suffit, pour s’en rendre compte, d’essayer un sourire en direction de ces animaux humains dans nos villes, il est de forts risques que la sauvage bête bipède détourne illico le visage par misanthropie, refusant une salutation s’enfonçant dans des préjugés bestiaux et pathologiques d’une introversion brutale contre le genre humain, indigne de l’instinct amical du chien qu’il conduit, lequel sait battre la queue pour saluer un homme inconnu comme pour manifester sa volonté d’être semblable à l’espèce supérieure. Preuve que les prétentions modernes des idéologues zoocrates n’a fait que révéler le pourrissement des mentalités à l’ère paroxystique du scientisme et du matérialisme ! Voici hélas, le temps climatérique d’une espèce perdue à sa nature et qui, à force de se vautrer dans un naturalisme animal et matériel, abdique devant les promesses et vocations de ses attributs ! En prônant une vision de démantèlement de la nature sous prétexte d’antispécisme, les tenants de l’égalité des espèces ont subverti le respect juste que nous, humains, nous devons à la nature et à ses éléments. Car si jamais à l’intérieur de l’espèce humaine nous ne pouvons désigner une supériorité par l’ontogenèse, il est indéniable que sur un plan phylogénétique, le Maître de la Vie - de quelque point de vue qu’on l’appréhende : Dieu, Nature, Cosmos ; qu’il soit perçu métaphysiquement, théologiquement ou biologiquement ; et, que l’être vivant soit considéré produit contingence de l’évolution ou nécessité déterministe de la création dont le développement ne subit aucune mutation - élit les espèces supérieures et inférieures par l’inscription génétique et caractéristique déterminant la nature de chaque espèce sans jamais indifférencier les espèces. Les antispécistes - en confondant la différentiation naturelle et le verdict que j’appellerai biophylétique de la nature avec de la discrimination humaine, car jamais un ver ou une mouche ne sera l’égal d’un mammifère tel un chien par exemple, et encore moins à un être humain - amorcent scientistement sous prétexte d’une bioéthique bêtement sans nuance, toutes sortes de dérives contre-nature telle la zoophilie et la dénaturation de nos rapports à nous-mêmes. L’antispéciste est un imposteur qui conspue la nature et conspire contre la nature humaine.

 

De fait, les concepts même de spécisme et d’antispécisme sont impropres et haïssables car ils nient la différentiation des êtres selon la structuration organique et biologique du règne animal par la nature depuis la phylogenèse. 

 

Que la considération de toutes les espèces de la nature soit le reflet de notre supériorité humaine qui sait apprécier leur valeur dans l’équilibre écologique et leur utilité diverse sachant ainsi en user sans en mésuser dans une maturité et une humanité refusant les déviances d’une sensiblerie stupide et d’un autodénigrement espéciel ! Non à l’imputation ridicule d’un amenuisement animal de l’être humain qui - n’osant plus faire face à ses horreurs, couardement, fuit ses responsabilités de gérant planétaire devant la monstruosité de ses méfaits, ses échecs, ses errements bêtes, ses erreurs déshumanisantes, ses errances dénaturantes, la honte inavouée et inavouable de son attitude destructrice face à la Terre et les espèces qu’elle porte - avoue avec veulerie, sa mort dans son avanie antispéciste d’irresponsable coupable et ce, sans même plus de tentative correctrice. 

 

Hélas, hélas ! voici le temps morbide de la mort de l’Homme théoriquement et idéologiquement occis dans son essence de transcendance par la thèse (antispéciste) de simple créature de la nature égrugeant voracement sa nature ! 

 

CAMILLE LOTY MALEBRANCHE

Tag(s) : #Monde du Concept
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