L’écologisme politique, idéologie des écocides au pouvoir…

6 Septembre 2019

Par Camille Loty Malebranche

À la différence d’une écologie responsable cherchant la meilleure gestion du rapport de production industriel et du mode de vie moderne à l’environnement, l’écologisme politique est la transformation idéologique des problèmes écologiques en stratagème discursif, une pseudo-discursivité permettant à des politiciens au pouvoir ou en probabilité de l’être et à tout un certain ordre du monde, de se faire voir porteurs de la bonne cause de l’environnement à sauver alors que dans leur politique globalement appliquée, ils entretiennent précisément l’ordre socioéconomique sous-tendant le mode de production-consommation qui ravage la nature. Le pseudo-discours écologiste est l’ironie de l’écologie vu l’enfumage macabre qu’y orchestrent les idéologues pharisiens de ce faux évangile de la protection planétaire.

La surenchère écologiste est devenue un pactole tombant à point nommé comme subterfuge démagogique de virginité artificielle, telle une eau baptismale purifiante pour les politicards dévoyés et tous les éclaireurs ténébreux en mal d’ostentation de leur factice vertu en vue de la manipulation systémique des foules! L’écologisme est avant tout de l’exhibitionnisme verbal et gestuel, un exhibitionnisme qui veut montrer pompeusement une conscience écologique facétieuse, inexistante; et c’est désormais la nouvelle danse séductrice d’une certaine classe gouvernante qui s’en sert comme postiche de maquillage pour faire oublier leur hideur de gouvernance et leur indignité démocratique, eux, vulgaires servants de l’ordre ploutocratique d’hyper-sollicitation de la nature, qui fait vaciller tous les équilibres de la planète!

En vérité, les quiproquos des vaudevilles écologistes sont partout avec leurs singeries orchestrées pour désinformer et manipuler les foules! Par exemple, on a connu l’avènement depuis bientôt une décennie, du sac de plastic payable par le consommateur, ce qui, en vérité, enrichit les producteurs industriels de ces sacs! Aujourd’hui, une bonne part de la faune politique, pour la plupart de vraies brutes au pouvoir, fait de la protection de la terre, un voile mignard d’humanité affectée pour dissimuler leur grossièreté, leur monstruosité. Et, à grands bruits de moralisme pour se faire entendre urbi et orbi! On dirait de la putréfaction qui se mettrait à stigmatiser la puanteur et à s’en plaindre! Toutes les frasques hyper-médiatisées sur l’environnement avec leur accent renforcé sur le réchauffement du climat ont désormais l’aura discursive des chefs politiciens parmi les plus zélés investis oligarchiques et financiers du mode de fonctionnement économique du monde, lequel détruit, au vu et au su de tous, à petit feu la planète. Une exaltation vulgaire et manipulatrice en simulacre de décence des histrions officiels de l’ordre indécent d’un monde où ils ajoutent la pollution de leur mental abject et de leurs mensonges éhontés à celle organique des éléments. Le pseudo-laïus écologiste, par ses excès de médiatisation et l’absence à la fois de volonté et du moindre engagement politique effectif, ne fait que manifester le vieux réflexe psychologique du coupable dont le seul but est de masquer sa culpabilité en se disculpant par toutes sortes d’accoutrements moralisateurs.

L’écologisme, en effet, ne sert qu’à magnifier le putréfié par des apparences de pureté dans une factualité de pure monstruosité autant contre la planète polluée par l’ordre des riches que par le mépris des majorités humaines maintenues dans la pauvreté malgré les excès du système de production-consommation vouant notre terre à un écocide pernicieux. Impudemment, en séducteurs, plusieurs des serfs de la finance se servent du réchauffement climatique et de la dégradation de l’environnement en général pour laisser croire à l’utilité de leurs privilèges serviles au service d’une humanité et de leurs peuples qu’ils aident à écraser, eux qui n’obéissent qu’à leur patron de l’ombre.

Vers un impérialisme vert?

Si la défense de l’Amazonie dite « poumon de la terre », est d’une pertinence certaine, la diabolisation de tel président par un autre quand tous sont sous la coupe du pouvoir mondial de la haute finance, n’est que démagogie de fat arrogant! Puisque nous sommes en présence du pouvoir financier du nord économique qui détermine le mode de production et de consommation industriel mondial autant français que brésilien, les esclandres de Macron contre Bolsonaro et les répliques de celui-ci ne sont que fatuité gratuite. Toute position soi disant écologique qui ne sort au moins de certains aspects du mode de production et de cette injonction financière de toujours produire plus pour faire consommer toujours plus, ressemble à cette sorte de crise d’inconscience des agresseurs moralisateurs refusant de regarder en face leur propre culpabilité. Crise qui devient atavique du vieil hégémonisme d’un certain nord quand le président Macron suggère de placer l’Amazonie sous contrôle d’un organisme que bien-sûr, contrôleraient les puissances occidentales précisément principales tenancières de l’ordre écocide actuel...

L’écologisme politique transforme les grands politiciens complices des compagnies au mode de production écocide, en bouche d’or de la nouvelle morale facile ostentatoire pour se donner bonne presse auprès de médias eux-mêmes instruments des maîtres du grand capital, lequel ne se recycle et ne s’épand que par l’exponentialité de la production-consommation nécessairement agressante de la planète.

L’écologisme est une stratégie d’infatués du mensonge politique sur la protection de l’environnement. Une surenchère séductrice d’un ordre écocide pour qui la terre n’est jamais plus qu’un lieu de production pour l’enrichissement matériel effréné de quelques grands producteurs en conformité avec le système financier imposé par les puissances du nord; c’est aussi une pudibonderie idéologique politicienne pour camoufler la vilenie des postures et des actes systémiques ignobles contre l’environnement et ses espèces et avant tout, contre l’humanité…

CAMILLE LOTY MALEBRANCHE

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