Prostitution Doctrinale

Par Camille Loty Malebranche 

Communisme réactionnaire 

Socialisme colonialiste

Néolibéralisme populiste

Ploutocratie droit-de-l’hommiste

Patriotisme fasciste

Démocratie policière

Anarchisme conformiste

Révolte folkloriste

Financiarisme révolutionnaire...

Ah! Les mots et gestes systémiques ne sont qu’enluminure

Qui décore l’idéologique horreur intime des veules!

Que de paroles parure

Propos vides de vestales scolarisées, surdiplômées

Adoubées de tous les titres

Pour draper le néant! 

Aux servitudes du marché

Le culte-effeuillage de la finance

Messe grise du profit

Se vautre nu dans la religion du numéraire.

Aux parchemins de l’ordre,

Apogée de moralité factice

Des prostitués du pragmatisme économique,

Les grands principes et valeurs qui signifiaient la civilisation

Désertent la géhenne dite société humaine;

Les lois sont palimpseste mensonger entre les griffes gribouilleuses des reîtres!

Ah! Triste grimoire législatif au service des financiers prédateurs!

Artefact séducteur par l’exhibitionnisme des objets qui émoustillent, invitent à la dette et au crédit

Pour faire saliver consommateurs compulsifs et excentriques reptiliens de l’antre social...

Le temps des reptiles a tué les aigles!

Les conquérants nouveaux sont à plat ventre,

Spécialistes en reptation et prostitution!  

Nous sommes à l’heure des poétastres chantres de la colonisation,

Des folliculaires incultes à la morve serve 

Et leurs baragouins de flaccidité flagorneuse

Qui doivent plaire à la populacière sensiblerie du grand nombre!

Les talons agressifs des soudards de mode  

Foulent, ensanglantent le sol d’une terre en dérive

Où les politicards en mode de putains 

Montrent leurs appâts pour les foules 

Apparence de beauté piégeuse

Qui cache la tanière des perditions sous le voile des loisirs serviles de masse.

Prostitution doctrinale,

Accoutrement luxueux des monstres

Aux accents luxurieux 

Ersatz de pureté pour les niais, les pudibonds sans pudeur,

La planète des hommes

Désorbitée aux tours loufoques des danses giratoires de la fausseté,

N’est que misérabilisme vénal

Anomie létale des cohues perdues

Où l’effigie des billets et des bourses, 

Est macabre naine blanche des soleils disparus!

CAMILLE LOTY MALEBRANCHE